Des policiers britanniques patrouilleront dès lundi avec la Guardia Civil dans l’archipel espagnol des Baléares, à Ibiza et à Magaluf, une ville de Majorque où les excès d’alcool et de sexe des vacanciers britanniques font scandale.
Deux officiers de police de la région des Midlands de l’Ouest travailleront pendant deux semaines avec leurs collègues espagnols « et feront la liaison avec les citoyens britanniques », a indiqué vendredi un porte-parole de la Guardia Civil. Ils aideront les policiers espagnols « dans toutes les enquêtes où des citoyens britanniques sont impliqués comme victimes, témoins ou auteurs de délits », a précisé un communiqué de la police britannique.
Cette expérience, une première entre l’Espagne et la Grande-Bretagne, sera menée à San Antonio, lieu préféré des fêtards sur l’île d’Ibiza, et à Magaluf, sur l’île voisine de Majorque. Cette station balnéaire, fréquentée à 85% par les Britanniques et les Irlandais, a fait la une des médias internationaux l’été dernier après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo où une très jeune fille faisait des fellations en échange d’alcool.
Des agences de tourisme britanniques y organisent notamment des excursions-beuveries, ou « pub crawling », tournée des bars avec boissons illimitées et jeux de « sex-for-drinks », boisson contre sexe. Magaluf a pris des mesures en juin dernier pour limiter la consommation d’alcool dans la rue pour tenter de limiter les incidents. Les Baléares ont aussi été le théâtre d’accidents de « balconing », un jeu qui consiste à sauter de balcon en balcon, ou d’un balcon dans une piscine.
« La présence de policiers du Royaume-Uni contribuera à rappeler aux vacanciers britanniques l’importance du respect des lois et des coutumes locales, de façon à ce que chacun puisse passer de bonnes vacances, sans problèmes et sans crime », a souligné l’ambassadeur de Grande-Bretagne à Madrid, Simon Manley, dans un communiqué. L’Espagne mène déjà des patrouilles mixtes dans les zones touristiques avec des policiers allemands, français, italiens, portugais et marocains. Elle a elle-même envoyé six agents cet été en France et en Italie, selon la Guardia Civil.
AFP