Séoul a jugé mardi que le président américain élu Donald Trump avait adressé à la Corée du Nord un « avertissement clair » en balayant ses revendications de progrès quant à son programme nucléaire balistique.
« La Corée du Nord vient d’affirmer qu’elle en était aux dernières étapes du développement d’une arme nucléaire capable d’atteindre le territoire américain », écrivait lundi Donald Trump dans un de ses désormais traditionnels tweets nocturnes : « Cela n’arrivera pas ! », a-t-il aussitôt tempêté.
North Korea just stated that it is in the final stages of developing a nuclear weapon capable of reaching parts of the U.S. It won’t happen!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 2 janvier 2017
Ce message représentait une réponse directe aux déclarations du Nouvel an du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, qui a affirmé que son pays en était « aux dernières étapes avant le lancement test d’un missile balistique intercontinental ». Il a également déclaré que son pays avait renforcé de manière significative son arsenal nucléaire cette année dans sa quête permanente visant à se doter de la capacité à porter le feu sur le sol américain. La Corée du Nord se considère désormais « une puissance militaire de l’Orient que même le plus puissant des ennemis ne pourra toucher », a prévenu Kim Jong-Un. Les États-Unis doivent « prendre la décision ferme de cesser leur politique anachronique d’hostilité ».
Washington a maintes fois promis qu’il ne permettrait pas que la Corée du Nord devienne un État nucléaire mais Donald Trump n’avait jamais fait clairement connaître sa position sur le sujet. « Le message du président élu Trump est important car il s’agit de sa première mention du programme nucléaire nord-coréen et peut être considéré comme un avertissement clair », a expliqué à la presse Cho June-Hyuck, porte-parole du ministère sud-coréen des Affaires étrangères. Pour lui, la politique américaine envers la Corée du Nord va rester en grande partie inchangée. « Leur position sur la nécessité de sanctions contre la Corée du Nord demeure inébranlable ».
Le Quotidien/AFP