Après les visites des autorités luxembourgeoises et néerlandaises, cette fois c’est la ministre allemande de l’Environnement, Barbara Hendricks, qui rencontrera lundi 1er février à Bruxelles le ministre belge de l’Intérieur Jan Jambon pour lui faire part des inquiétudes de l’Allemagne concernant l’état des centrales nucléaires belges de Doel et Tihange.
« Le thème de la conversation sera la remise en activité des deux réacteurs belges Doel 3 et Tihange 2. (…) Mme Hendricks a demandé à avoir cette conversation pour transmettre et expliquer au gouvernement belge les inquiétudes des populations frontalières allemandes », a fait savoir le ministère dans un communiqué.
La Belgique, qui a récemment prolongé de dix ans la durée de vie de plusieurs réacteurs ayant atteint la limite d’âge de 40 ans, cherche à apaiser les craintes de ses voisins — Pays-Bas, Luxembourg et Allemagne — en recevant des membres de leurs gouvernements. L’inquiétude gagne ces pays, après une série d’arrêts inopinés et d’incidents récents comme un début d’incendie dans un tableau électrique, une fuite d’eau dans un générateur ou un problème d’alternateur.
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D’autant plus que Doel 3 et Tihange 2 ont été relancés fin décembre après un arrêt de près de deux ans lié à des inquiétudes sur leur sûreté, en raison de fissures dans les parois de leur cuve. Les experts avaient donné toutes les garanties de sécurité après de nombreux tests mais des partis et associations écologistes allemands ont réclamé un renforcement des contrôles, voire une fermeture définitive de la centrale de Tihange.
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Mi-janvier, le ministère allemand de l’environnement avait envoyé une liste de quinze questions sur le sujet aux autorités belges, qui n’ont pas encore donné suite à cette requête, selon le ministère. Doel se trouve à 15 km du grand port d’Anvers. La centrale de Tihange est-elle située dans le sud-est de la Belgique, à près de 70 kilomètres de la frontière avec l’Allemagne, pays qui a décidé d’abandonner progressivement le nucléaire.
Le Quotidien / AFP