Quatorze aéroports régionaux ont été visés vendredi matin en France par des alertes à la bombe, et trois évacués, selon des sources concordantes, provoquant une troisième journée consécutive de perturbations dans le transport aérien français à l’orée des vacances de la Toussaint.
Selon des sources aéroportuaires, 14 plateformes régionales sont concernées, dont deux ont été évacuées, Bordeaux (sud-ouest) et Béziers (sud). Plusieurs autres ont reçu des messages menaçants, dont celui de Rennes (ouest) qui a, lui aussi, fait l’objet d’une évacuation « par mesure de précaution », selon les services de l’État.
C’est la troisième journée de suite que de telles alertes perturbent le fonctionnement des aéroports, alors que les vacances scolaires de la Toussaint, synonymes d’une fréquentation en hausse, commencent vendredi soir dans toute la France.
Jeudi soir, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait évoqué 18 interpellations en 48 heures en lien avec ces alertes, qui touchent aussi des établissements scolaires ou des lieux touristiques.
Ces alertes se multiplient depuis plusieurs jours en France, notamment depuis l’attaque jihadiste qui a coûté la vie à l’enseignant Dominique Bernard à Arras (Nord).
Le gouvernement a prévenu mercredi que chaque menace ferait l’objet d’un dépôt de plainte, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti dénonçant « les petits guignols qui s’amusent avec ces menaces, fausses en l’occurrence ». La sanction pénale peut aller jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.