Au moins 30 personnes ont péri jeudi dans des attaques de Boko Haram contre deux villages près de Chibok, dans le nord-est du Nigeria où le groupe islamiste avait enlevé en avril 2014 plus de 200 lycéennes, selon des habitants.
Chibok était devenue célèbre en avril 2014 lorsque Boko Haram y avait enlevé 276 lycéennes, provoquant une indignation mondiale. (Photos : AFP)
Les villages de Thlaimakalama et Gatamarwa, cibles des attaques, ont été rasés, incendiés par les islamistes qui y ont fait irruption jeudi vers 12h00 (11h00 GMT), a indiqué Pogo Bitrus, chef du Conseil des anciens de Chibok, à une quinzaine de kilomètres de ces zones.
« Selon les nouvelles qui nous parviennent des habitants des deux villages, au moins 30 personnes ont été tuées dans les attaques », a dit Pogo Bitrus, joint vendredi depuis Kano, la plus grande ville du nord du Nigeria. Ces informations ont été confirmées par Luka Haruna, de Chibok, qui a fait état du même bilan, en précisant : « Les deux villages ont été totalement détruits ».
Le 16 février, les islamistes avaient mené une attaque similaire et rasé la ville d’Askira Uba, à 25 km de Chibok. Selon Pogo Bitrus, les hommes ayant attaqué les deux villages jeudi fuyaient Askira Uba, où des soldats ont été dépêchés après l’attaque du 16 février. Certains assaillants ont fui en direction de Gwoza, près de la frontière avec le Cameroun, et dans la forêt de Sambisa, où Boko Haram dispose de camps de fortune.
Chibok était devenue célèbre en avril 2014 lorsque Boko Haram y avait enlevé 276 lycéennes, provoquant une indignation mondiale et une mobilisation internationale sur les réseaux sociaux pour réclamer leur libération. 57 des jeunes filles ont réussi à s’enfuir mais depuis 10 mois, les autres demeurent portées disparues.
AFP