Les islamistes de Boko Haram ont mené une nouvelle attaque dimanche matin à Diffa, ville du sud-est du Niger frontalière avec le Nigeria, où l’explosion d’une bombe a fait au moins un mort et 10 blessés, ont indiqué témoins et travailleurs humanitaires.
Des soldats tchadiens à Gamboru, lors d’une opération contre Boko Haram le 1er février au Nigeria. (Photos : AFP)
Aucun bilan humain n’a été communiqué sur l’attaque des islamistes nigérians, qui s’est tenue de 05h30 à 08h00 (04h30-07h00 GMT) en périphérie de Diffa, selon des témoins et des sources humanitaires.
« Il y a eu des tirs d’armes lourdes, les assaillants venaient du Nigeria », ont indiqué deux sources humanitaires.
Les combats ont opposé les islamistes aux forces armées nigériennes, sans précision sur une éventuelle implication des troupes tchadiennes basées dans la région.
Une personne est morte et 10 autres ont par ailleurs été blessées dans une explosion survenue dans le centre de Diffa, capitale provinciale pour la première fois confrontée à ce genre de violences, selon une source hospitalière.
L’origine de l’explosion restait floue dimanche après-midi. « Il semble que c’est une femme qui s’est fait exploser dans un marché », a affirmé un responsable de la mairie de Diffa, ce qu’a confirmé une source humanitaire.
Un journaliste d’une radio locale a quant à lui évoqué une « bombe », « enveloppée dans un sachet plastique », qui a été « jetée par un homme à moto et elle a explosé près d’une vendeuse de nourriture » vers 10h30-11h00 (9h30-10h00 GMT).
Il a dit avoir compté « un mort et 18 blessés » à l’hôpital où il s’est rendu. « C’est la panique partout », a-t-il affirmé. Une autre source humanitaire a mentionné l’explosion d’un obus.
Boko Haram avait mené pour la première fois vendredi des attaques meurtrières dans deux villes du Niger, dont une près de Diffa. Le bilan communiqué par le ministre nigérien de la Défense Mahamadou Karidjo avait fait état de 109 islamistes, quatre militaires et un civil tués. Les forces de sécurité nigériennes déploraient en outre 17 blessés et deux disparus.
Ces offensives islamistes ont lieu alors que le Parlement du Niger devrait approuver lundi un engagement de ses troupes au Nigeria pour combattre Boko Haram, aux côtés des armées tchadienne et camerounaise.
AFP