Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exclu mercredi tout cessez-le-feu dans la guerre contre le Hamas avant « l’élimination » du mouvement islamiste palestinien qui exige l’arrêt des combats pour libérer des otages.
« Nous continuons la guerre jusqu’au bout. Elle se poursuivra jusqu’à l’élimination du Hamas, jusqu’à la victoire. Ceux qui pensent que nous allons nous arrêter sont déconnectés de la réalité », a déclaré Netanyahu dans une vidéo diffusée par son bureau.
« Nous n’arrêterons pas les combats tant que nous n’aurons pas réalisé tous les objectifs que nous nous sommes fixés : l’élimination du Hamas, la libération de nos otages et la suppression de la menace en provenance de Gaza », a-t-il ajouté.
« Nous attaquons le Hamas avec le feu, un feu infernal. Partout, y compris aujourd’hui. Nous attaquons également leur soutien de près et de loin. Tous les terroristes du Hamas, du premier au dernier, sont des hommes morts. Ils n’ont que deux options : se rendre ou mourir », a-t-il encore dit.
Ses déclarations surviennent au moment où le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh a entamé mercredi en Égypte des discussions sur un arrêt des combats qui permettrait des libérations d’otages parmi ceux retenus par son mouvement à Gaza et l’acheminement de davantage d’aide humanitaire dans le territoire assiégé.
Un responsable du Hamas parlant sous couvert d’anonymat a affirmé mercredi à Gaza, qu’un « cessez-le-feu total et un retrait de l’armée d’occupation israélienne de Gaza sont un préalable à toute négociation sérieuse pour un échange » d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.
Les propos de Netanyahu interviennent aussi sur fond de discussions à l’ONU sur un projet de résolution au Conseil de sécurité permettant d’accélérer l’acheminement de l’aide à Gaza.
Le vote a déjà été reporté deux fois et les membres cherchent la bonne formule pour éviter un veto des États-Unis, principal allié d’Israël. Le texte, qui réclamait initialement une « cessation urgente et durable des hostilités » à Gaza, évoque désormais une « suspension » des combats.