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Netanyahu brandit le spectre d’un Iran « 1 000 fois plus dangereux » que l’EI


Benjamin Netanyahu est depuis des mois l'un des plus farouches détracteurs de l'accord qui pourrait être conclu avec l'Iran sur le nucléaire. (Photo AFP)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a brandi mardi le spectre d’un Iran « mille fois plus dangereux » que l’organisation État islamique si les grandes puissances lui permettent de posséder la bombe atomique.

« Aussi terrifiant que soit l’EI, l’Iran, premier État terroriste de notre époque, sera, une fois qu’il aura acquis l’arme nucléaire, cent fois plus dangereux, mille fois plus dangereux et plus destructeur que l’EI », a averti Benjamin Netanyahu, le jour où devaient se tenir de nouvelles discussions en vue d’un accord international sur le nucléaire iranien.

« Les discussions du P5+1 sont en train de reprendre, et je crains de leur part une précipitation vers ce que je considère comme un très mauvais accord », a poursuivi Benjamin Netanyahu. Il a répété que, selon lui, l’accord qui se profile non seulement « pave la voie vers la bombe pour l’Iran, mais remplit les caisses iraniennes de dizaines de milliards de dollars qui lui serviront à poursuivre sa politique d’agression à travers le Moyen-Orient ».

Il faisait référence aux sommes qui seraient réinjectées dans l’économie iranienne en cas de levée des sanctions internationales. « Il faut combattre ISIS (acronyme anglais de l’EI, NDLR). Il faut aussi stopper l’Iran », a-t-il encore martelé à l’occasion d’une rencontre avec le sénateur américain Bill Cassidy. Benjamin Netanyahu est depuis des mois l’un des plus farouches détracteurs des termes de l’accord qui pourrait être conclu entre l’Iran et le groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne).

Ces derniers tentent depuis plus de 20 mois de conclure avec l’Iran un accord qui garantirait le caractère uniquement pacifique du programme nucléaire de la République islamique et lèverait en contrepartie les sanctions internationales. L’Iran et les grandes puissances ont conclu le 2 avril un accord-cadre ouvrant la voie à un accord final d’ici au 30 juin. Une séance de discussions entre les experts politiques et techniques des deux parties pour rédiger le texte de l’accord était prévue ce mardi à Vienne.

Le Quotidien/AFP