L’Iran espère avancer sur plusieurs « questions clés » d’un accord nucléaire avec les grandes puissances lors d’une rencontre avec des chefs de diplomatie européens ce lundi à Luxembourg.
En marge de leur réunion mensuelle, les responsables de la diplomatie européenne se pencheront sur la question du nucléaire iranien, en présence du ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. « Toutes les parties doivent éviter d’avoir des demandes excessives hors des cadres internationaux pour permettre d’aboutir à un accord », a déclaré M. Zarif, selon le site de la télévision d’Etat iranienne.
« Des différences existent toujours, certaines sont techniques et d’autres politiques, néanmoins nous essayons de finir le travail à la première occasion », a-t-il ajouté. M. Zarif doit rencontrer à Luxembourg ses homologues britannique Philip Hammond, allemand Frank-Walter Steinmeier et français Laurent Fabius, ainsi que la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini.
Engagés depuis plus de 20 mois dans d’intenses tractations, l’Iran et le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) espèrent aboutir d’ici au 30 juin à un accord global garantissant le caractère pacifique du programme nucléaire de Téhéran, en échange d’une levée des sanctions internationales qui affectent l’économie iranienne.
Sanctions russes prolongées
Les chefs de la diplomatie de l’Union européenne ont aussi formellement prolongé, jusqu’à fin janvier 2016, les lourdes sanctions économiques décrétées contre la Russie pour son rôle dans le conflit en Ukraine.
Ces sanctions, qui frappent des pans entiers de l’économie russe, dont les secteurs des banques, de la défense et du pétrole, empêchés de se financer sur les marchés européens, arrivaient à expiration fin juillet.
Elles ont été prolongées « jusqu’à ce que la Russie remplisse ses obligations découlant de l’accord de Minsk », a expliqué le ministre britannique Philip Hammond, en arrivant à la réunion de l’UE à Luxembourg.
AFP