La deuxième session de négociations entre l’UE et le Royaume-Uni sur le Brexit s’achève jeudi à Bruxelles sur un constat des divergences de positions concernant la justice européenne et la facture du divorce, en dépit de la cordialité des échanges.
Selon des sources proches des négociations, les discussions, qui avaient commencé lundi, se sont déroulées dans un climat cordial. Mais cette première entrée en matière au « cœur » des sujets les plus épineux -droits des citoyens de l’UE au Royaume-Uni, facture de sortie- n’a fait que mettre en lumière des divergences entre les deux camps. L’UE réclame à Londres de « solder les comptes » de ses engagements pris en tant que pays membre avant son départ, prévu en mars 2019. Une facture évaluée entre 55 et 100 milliards d’euros, selon les sources au sein de l’UE.
Le négociateur en chef européen Michel Barnier préfère lui discuter « méthodologie » avant d’avancer un montant, tout en ayant prévenu que toute séparation « coûte cher ». Mais le Royaume-Uni, qui n’a toujours pas rendu publique sa position sur le règlement financier, rechigne à accepter des « obligations », selon les sources précédemment citées, même s’il reconnaît qu’il faudra payer quelque chose.
Le sort des citoyens expatriés se heurte à la question de la souveraineté de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), de laquelle Londres souhaite se détacher après le Brexit. L’UE en revanche voudrait pouvoir continuer à se référer à sa plus haute juridiction en cas de litiges, notamment sur le respect des droits de ses ressortissants installés au Royaume-Uni. Autour du déjeuner mercredi, Michel Barnier et David Davis feront le bilan de quatre jours de négociations qui ont vu débarquer près d’une centaine de fonctionnaires britanniques à Bruxelles. Les discussions ont été organisées par petits groupes de travail. Celles sur la frontière entre l’Irlande du Nord et la république d’Irlande, troisième priorité de cette première phase de négociations, avant de passer à la forme de la future relation entre Bruxelles et Londres, ont été menées par les bras droits respectifs de MM. Barnier et Davis.
Le Quotidien/AFP