Le commissaire européen Pierre Moscovici a déclaré dimanche au journal allemand Die Welt qu’il était « intéressé » par une éventuelle succession à la présidence de la Commission européenne à Jean-Claude Juncker qui ne briguera pas de second mandat en 2019.
« La candidature à la présidence de la Commission pourrait m’intéresser », a indiqué Pierre Moscovici, 59 ans, dans un entretien accordé au journal conservateur. « Mais j’aurais des conditions. Je ne veux pas faire campagne pour faire campagne mais avec l’ambition de gagner », a-t-il insisté, mettant en avant son « expérience » en tant que député et commissaire européen ainsi que ses portefeuilles ministériels en France (Économie et Affaires européennes).
« Je dispose des expériences nécessaires qui me qualifient pour une candidature », a-t-il encore fait valoir, ajoutant que cette éventualité n’est pas « la seule possibilité » qu’il entrevoit : « Je pourrais aussi très bien faire quelque chose d’autre », a-t-il glissé, sans préciser ses pensées. « La social-démocratie en Europe est en crise. Elle manque de détermination, d’une direction claire et d’idée. La question, est : pouvons-nous reconstruire cela en deux ans ? », s’interroge celui qui reste membre du parti socialiste français, au plus mal après deux échecs récents à l’élection présidentielle et aux législatives.
Jean-Claude Juncker avait annoncé en février à la radio publique allemande qu’il ne briguerait pas un deuxième mandat en 2019, année d’élections européennes. L’ancien Premier ministre luxembourgeois, âgé de 62 ans, était devenu président de la Commission européenne en novembre 2014, désigné par les chefs d’État et de gouvernement européens puis confirmé par le Parlement européen, après avoir longtemps présidé l’Eurogroupe qui réunit les ministres des Finances.
Le Quotidien/AFP