Le ministre britannique de la Défense Michael Fallon a refusé jeudi de confirmer la mort d’une mère de famille britannique qui avait rejoint Daech (EI) en Syrie.
Selon la presse britannique, Sally Jones, rebaptisée la « veuve blanche » par les médias du pays, a été tuée par un drone américain en Syrie. Interrogé à ce sujet, Michael Fallon s’est refusé à tout commentaire mais a souligné que tout citoyen britannique ayant rejoint les rangs de Daech encourait le risque d’être pris pour cible par un raid de la coalition internationale.
« Je peux confirmer que si vous êtes un ressortissant britannique en Irak ou en Syrie et si vous avez choisi de combattre pour Daech, une organisation illégale qui prépare et inspire des attaques terroristes dans nos rues, vous avez fait de vous-même une cible légitime », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Londres. « Vous courez le risque, à chaque heure de chaque journée, d’être du mauvais côté d’un missile de l’armée de l’air britannique ou américaine », a-t-il ajouté à l’issue d’une rencontre avec son homologue polonais, pays avec lequel Londres entend renforcer sa coopération militaire et en matière de sécurité.
Sally Jones, connue pour avoir recruté pour l’EI et encouragé des attaques terroristes en Europe, aurait été tuée dans un raid américain en Syrie en juin. Elle avait rejoint les rangs de l’organisation terroriste en 2013 avec son fils, qui aurait également trouvé la mort en juin, à l’âge de 12 ans, écrit The Sun, citant une source au sein des services de renseignement américains.
Le colonel Ryan Dillon, un porte-parole de la coalition internationale menée par les États-Unis, a tweeté qu’il « ne pouvait pas confirmer la mort de la propagandiste de l’EI Sally Jones dans une frappe de la coalition ». Un message retweeté par le gouvernement britannique.
Cannot confirm death of ISIS propagandist Sally Jones as a result of a Coalition strike. @CJTFOIR pursues #ISIS, regardless of origin.
— OIR Spokesman (@OIRSpox) 12 octobre 2017
En 2015, Sally Jones avait été inscrite par l’ONU sur sa liste des extrémistes sanctionnés pour leurs liens avec Daech (gel des avoirs, interdiction de voyager).
Le Quotidien/AFP