Les autorités de la Transnistrie, une région séparatiste de Moldavie appuyée par Moscou, ont affirmé que des explosions s’étaient produites mardi dans une tour radio près de la frontière avec l’Ukraine.
« Tôt le (mardi) 26 avril, deux explosions ont été entendues dans le village de Maïak », a déclaré dans un communiqué le ministère de l’Intérieur de cette « république » autoproclamée et non reconnue par la communauté internationale.
Les deux détonations, qui n’ont fait aucune victime, ont touché la tour radio de cette localité située à une cinquantaine de kilomètres au nord de la « capitale » de la Transnistrie, Tiraspol, a ajouté la même source. Deux « puissantes » antennes qui relayaient les fréquences radio russes ont été mises hors service, a affirmé le ministère, publiant des photos présentées comme montrant ces émetteurs gisant au sol.
Lundi, les autorités de la Transnistrie avaient affirmé que le siège du ministère de la Sécurité publique à Tiraspol avait été la cible d’une attaque au lance-grenades qui n’a pas fait de blessés.
La Moldavie est inquiète
L’annonce de ces violences présumées intervient au moment où la Moldavie redoute d’être submergée par l’offensive militaire que mène la Russie en Ukraine depuis plus de deux mois. Cette inquiétude a redoublé la semaine dernière après qu’un général russe eut affirmé que Moscou voulait s’emparer du sud de l’Ukraine – frontalier de la Transnistrie – afin d’avoir un accès direct à cette enclave séparatiste que la Russie soutient économiquement et militairement.
Le général Roustam Minnekaïev, commandant adjoint des forces du district militaire du centre de la Russie, avait aussi estimé que la population russophone de Moldavie était victime d’«oppression», l’un des prétextes invoqués par Moscou pour intervenir en Ukraine afin de « défendre » la minorité russe. La Moldavie a convoqué l’ambassadeur russe pour protester contre ces déclarations perçues comme des menaces, appelant Moscou à respecter son « intégrité territoriale ».
La Transnistrie a fait sécession de la Moldavie après une brève guerre civile dans la foulée de l’effondrement de l’Union soviétique. Ce territoire, qui compte environ 500 000 habitants, est fortement dépendant de la Russie qui lui fournit gratuitement du gaz et y a déployé 1 500 militaires.