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Mike Pompeo au Golan, une première pour un chef de la diplomatie américaine


Les Etats-Unis du président Donald Trump sont le seul pays à reconnaître la souveraineté israélienne sur ce plateau pris à la Syrie lors de la guerre des Six Jours, en 1967 (photo d'illustration : AFP).

Mike Pompeo a effectué jeudi la première visite d’un secrétaire d’Etat américain sur le plateau du Golan, territoire syrien occupé par Israël, en prévenant des « risques » pour l’Etat hébreu si cette zone stratégique était restée sous contrôle de la Syrie.

« Imaginez le risque que cela représenterait pour l’Occident et Israël si ce territoire était sous contrôle d’Assad », a déclaré sur place M. Pompeo.

Les Etats-Unis du président Donald Trump sont le seul pays à reconnaître la souveraineté israélienne sur ce plateau pris à la Syrie lors de la guerre des Six Jours, en 1967.

« Il s’agit d’une partie d’Israël et d’une partie centrale d’Israël », a ajouté M. Pompeo qui s’est entretenu sur place avec son homologue israélien Gabi Ashkenazi.

« Ayant été ancien chef de la CIA, il connaît les faits mais il a insisté pour venir ici, pour voir de ses propres yeux et écouter un briefing des commandants de l’armée », a déclaré M. Ashkenazi.

Aujourd’hui, environ 25.000 colons vivent sur le plateau du Golan aux côtés de quelque 23.000 Druzes qui se revendiquent pour la plupart toujours Syriens tout en ayant le statut de résidents en Israël.

Importance stratégique pour l’eau

Ce territoire, situé au nord du lac de Tibériade, reste d’une importance stratégique pour ses sources d’eau.

Selon Israël, à la faveur de la guerre en Syrie, des milices pro-Iran, pays ennemi d’Israël, se sont implantés en territoire syrien.

Israël a effectué des centaines de frappes aériennes et de missiles sur la Syrie depuis le début de la guerre en 2011, ciblant les forces iraniennes et les combattants du Hezbollah, qui aident le régime syrien dans sa guerre, ainsi que les troupes gouvernementales syriennes.

Les militaires israéliens évoquent d’ailleurs un « second front » pour décrire la présence de milices pro-iraniennes dans la partie du Golan toujours sous contrôle syrien, en référence à un « premier » front qui reste celui du Hezbollah, de l’autre côté de la frontière libanaise.

Plus tôt cette semaine, l’armée israélienne a annoncé avoir découvert des explosifs près du Golan puis a mené des frappes de représailles contre des objectifs iraniens en Syrie.

AFP