Varsovie a démenti à son tour dimanche avoir conclu un accord quelconque avec Berlin sur le renvoi vers la Pologne de migrants, comme l’ont également démenti samedi la République tchèque et la Hongrie.
« Il n’y a aucun nouvel accord concernant l’accueil de demandeurs d’asile en provenance d’autres pays de l’Union européenne. La Pologne mène une politique d’asile très restrictive et nous ne la changerons pas », a déclaré dimanche le porte-parole du ministère polonais des Affaires étrangères, Artur Lompart. Angela Merkel, sous pression dans son pays sur la politique d’asile, a annoncé samedi avoir conclu des accords avec 14 nouveaux pays pour leur renvoyer des migrants déjà enregistrés chez eux, dont la République tchèque et la Hongrie.
Mais Prague et Budapest ont immédiatement démenti. « Aucune négociation entre la République tchèque et l’Allemagne sur cette question n’a eu lieu », a déclaré notamment le Premier ministre tchèque, Andrej Babis, parlant de « non-sens total ». Bertalan Havasi, la porte-parole du Premier ministre hongrois Viktor Orban, a indiqué que la position de son pays restait « inchangée depuis 2015 ». « Aucun demandeur d’asile ne peut pénétrer sur le territoire hongrois si ce demandeur d’asile est déjà entré en Grèce ou dans un autre Etat membre » de l’UE, a souligné pour sa part Bertalan Havasi, porte-parole du Premier ministre hongrois Viktor Orban.
« Les migrants n’arrivent pas depuis la Slovaquie »
De son côté, Bratislava a rappelé dimanche que la chancelière allemande ne s’était pas adressée à la Slovaquie sur cette question. « La chancelière Merkel s’est logiquement adressée aux pays (d’où viennent) les migrants qui arrivent en Allemagne, c’est tout. Comme ces migrants n’arrivent pas en Allemagne depuis la Slovaquie, logiquement, la chancelière n’a pas pu s’adresser à nous. Il s’agit donc d’un non-sens absolu », a déclaré le secrétaire d’Etat Ivan Korcok. Le Premier ministre slovaque Peter Pellegrini a déjà indiqué vendredi, après le sommet de l’UE, que Merkel n’avait pas évoqué avec lui un tel accord et que le nombre de personnes qui seraient concernées serait proche de zéro.
Le Quotidien/AFP