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Migrants : Rome favorable à des « centres d’accueil » en Libye


"Des hotspots d'accueil en Italie ? Ce serait un problème pour nous et pour la Libye elle-même parce que les flux de la mort ne s'interrompront pas", a indiqué Matteo Salvini. (photo AFP)

Le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini a indiqué lundi à Tripoli que l’Italie allait proposer l’installation de « centres d’accueil et d’identification » au sud de la Libye, lors du sommet de l’Union européenne jeudi à Bruxelles.

« Nous soutiendrons, d’un commun accord avec les autorités libyennes, la mise en place de centres d’accueil et d’identification au sud de la Libye, à sa frontière externe, pour l’aider autant que l’Italie à bloquer la migration », a déclaré Matteo Salvini. Le ministre italien, qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse au côté du vice-Premier ministre libyen du Gouvernement d’union nationale (GNA), Ahmed Meitig, n’a pas précisé dans quel pays ces centres devraient être installés.

La France et l’Espagne avaient proposé samedi des « centres fermés » sur les côtes européennes, principalement en Italie, pour gérer les migrants arrivant depuis la mer Méditerranée. Mais Matteo Salvini avait fustigé cette proposition. « Des hotspots d’accueil en Italie ? Ce serait un problème pour nous et pour la Libye elle-même parce que les flux de la mort ne s’interrompront pas », a indiqué Matteo Salvini sur son compte Twitter après sa rencontre avec le ministre libyen de l’Intérieur Abdessalam Achour.

Les ONG critiquées

Ahmed Meitig a pour sa part indiqué que son pays « refuse catégoriquement l’installation de camps pour migrants en Libye ». Il a affirmé avoir invité les pays européens de la Méditerranée, par le biais de l’Italie, à participer à un sommet sur l’immigration en septembre à Tripoli. Le ministre italien a remercié de nouveau les garde-côtes libyens pour leur « excellent effort de sauvetage et de récupération » des migrants en Méditerranée. « Nous sommes absolument en accord avec votre méthode d’action », a-t-il dit, soulignant la nécessité de « renforcer la souveraineté libyenne sur l’espace (…) maritime ».

Matteo Salvini a par ailleurs fustigé « l’invasion de cet espace par des organisations (ONG) qui veulent se substituer aux gouvernements ». Comme la marine libyenne, le ministre italien critique régulièrement les ONG opérant dans le secours de migrants en Méditerranée, les accusant d’aider les trafiquants. Lors de sa brève visite dans la capitale libyenne, Salvini s’est aussi entretenu avec le chef du GNA Fayez al-Sarraj. Les deux hommes auraient convenu de « la mise en place d’un plan global pour combattre ce phénomène, tenant compte de ses conséquences sur la sécurité et l’économie ainsi que sur l’aspect humanitaire ».

Le Quotidien/AFP

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