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Migrants : l’accord avec la Turquie fonctionne, selon Berlin


Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, à Berlin le 12 avril 2016. (Photo : AFP)

L’accord entre l’Union européenne et la Turquie pour réguler les flux de migrants fonctionne, et aucune autre route migratoire n’a remplacé celle passant par la Grèce, se félicite le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, dans un entretien publié dimanche par plusieurs journaux européens.

«Nous avons maintenant un accord qui produit des résultats concrets», déclare le ministre allemand dans cet entretien publié en Italie par La Repubblica. «Au cours des trois semaines précédant l’accord, quelque 27 000 réfugiés étaient arrivés en Grèce via la Turquie. Dans les trois semaines suivantes ils ont été un peu moins de 6 000. Une baisse plus forte que prévu», assure Frank-Walter Steinmeier.

Interrogé sur le risque que les migrants empruntent d’autres routes, notamment via l’Afrique du nord, le chef de la diplomatie allemande a jugé que rien encore ne le démontrait. «A ce jour, aucune autre route alternative à celle des Balkans n’est en train de se mettre en place, ni à travers l’Albanie, ni à travers l’Italie», affirme-t-il. Frank-Walter Steinmeier a par ailleurs assuré que les Européens ne détournaient pas le regard devant les violations des droits de l’Homme après cet accord avec la Turquie. «Nous accuser de nous taire ou de nous incliner devant Ankara est faux», affirme le ministre allemand dans cet entretien.

L’accord UE-Turquie qui permet à Athènes le renvoi en Turquie des migrants, y compris des demandeurs d’asile syrien, prévoit en échange que pour chaque réfugié syrien renvoyé en Turquie, un autre sera «réinstallé» dans un pays européen, dans la limite de 72 000 places. De nombreuses ONG des droits de l’Homme critiquent cet accord. Amnesty International estime que la Turquie n’est pas un «pays sûr» pour les réfugiés et accuse Ankara d’avoir renvoyé des dizaines de personnes en Syrie, ravagée depuis 2011 par une guerre qui a fait plus de 270 000 morts et déplacé au moins la moitié de la population.

Le Quotidien/AFP

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