La Commission européenne, qui a négocié un plan d’action avec la Turquie pour endiguer l’afflux de migrants vers l’Europe en mettant trois milliards d’euros d’aide sur la table, s’est dite jeudi « loin d’être satisfaite ».
« Il est très clair que ces dernières semaines les chiffres (de migrants entrant en Europe depuis les côtes turques, NDLR) sont restés relativement élevés, donc il reste encore beaucoup de travail », a estimé le vice-président de la Commission, Frans Timmermans, lors d’une conférence de presse à Amsterdam.
« Je pense que notre coopération avec la Turquie est positive. Nous continuerons de discuter des façons d’améliorer l’efficacité de leurs opérations. Nous avons vus de premiers résultats qui sont encourageants, mais nous sommes loin d’être satisfaits », a-t-il lancé lors d’une visite de l’exécutif bruxellois aux Pays-Bas pour marquer le début de la présidence néerlandaise de l’Union. « Le seul critère, c’est que les chiffres diminuent. Nous nous sommes tous engagés, dans le cadre du plan d’action conjoint, à faire baisser de façon significative les chiffres », a rappelé Frans Timmermans.
Il doit rencontrer lundi à Ankara de hauts responsables turcs pour faire le point sur le plan d’action, signé fin novembre entre l’UE et la Turquie, pays de transit qui accueille quelque 2,2 millions de réfugiés syriens sur son territoire. En échange d’actions d’Ankara pour réduire les flux de migrants vers le continent européen, l’UE a promis de financer à hauteur de 3 milliards d’euros des projets d’intégration de réfugiés syriens en Turquie et d’aider à mieux équiper les garde-côtes turcs.
AFP