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Migrants en Italie : davantage d’expulsions que d’arrivées, Salvini ravi


L'Italie accuse ses partenaires européens de l'avoir laissée seule gérer les centaines de milliers d'arrivées de migrants sur ses côtes. (illustration AP)

L’Italie a enregistré depuis le début de l’année davantage d’expulsions que d’arrivées de migrants sur ses côtes, s’est félicité lundi devant la presse le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini.

« L’année commence bien : 73 expulsions contre 53 débarquements » de migrants, a déclaré Matteo Salvini, qui est aussi vice-Premier ministre et le patron de la Ligue (extrême droite). Quelque 53 personnes ont débarqué en Italie depuis le début de l’année, contre 840 sur la même période l’an dernier, a-t-il précisé, après avoir rencontré le commissaire européen chargé de l’immigration, Dimitris Avramopoulos.

« Je suis pleinement satisfait des déclarations du commissaire Avramopoulos », a souligné Matteo Salvini, qui assure entretenir avec lui d’excellents rapports. « Nous partageons les mêmes priorités : protection des frontières, coopération avec les pays tiers pour bloquer l’immigration irrégulière », a déclaré sur Twitter le commissaire européen après avoir rencontré dans la matinée à Rome le chef du gouvernement, Giuseppe Conte, puis Salvini. « Maintenant, nous attendons des actes », a toutefois averti ce dernier. « Si l’Europe passe des paroles aux actes, elle se sauve, sinon, elle n’existe pas », a-t-il ajouté, soulignant avoir remis une liste de noms de 670 migrants pouvant être expédiés vers d’autres pays européens « dès aujourd’hui ».

L’Italie accuse ses partenaires européens de l’avoir laissée seule gérer les centaines de milliers d’arrivées de migrants sur ses côtes ces dernières années. Matteo Salvini avait ces derniers jours de ne plus enregistrer les empreintes digitales des migrants arrivant en Italie, une procédure exigée par l’UE en application des accords de Dublin, qui oblige les demandeurs d’asile à déposer leur dossier dans le premier pays où ils sont identifiés.

LQ/AFP