Des dizaines de Palestiniens ont encore été tués par des tirs alors qu’ils tentaient de recevoir de la nourriture.
La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi que l’armée israélienne avait tué 62 personnes, dont dix qui attendaient de l’aide humanitaire près d’un centre de distribution dans le territoire palestinien affamé par plus de 20 mois de guerre. Jeudi, déjà, fut une journée particulièrement meurtrière avec 65 Palestiniens qui avaient perdu la vie par des tirs israéliens, selon les secours, dont sept venus chercher de l’assistance dans un centre de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), organisation soutenue par Israël et les États-Unis.
D’après un porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, 62 personnes de plus sont mortes vendredi en raison de frappes ou de tirs des forces armées d’Israël. Interrogée, l’armée a dit qu’elle examinait les informations de la Défense civile mais a nié catégoriquement que ses soldats aient tiré sur des personnes attendant de l’aide dans le centre de la bande de Gaza.
Selon la même source, six personnes ont été tuées dans le sud du territoire palestinien en tentant de gagner un des centre de distribution de colis-repas de la GHF. Trois autres ont trouvé la mort en attendant de l’aide au sud-ouest de Gaza-ville, a également dénoncé M. Bassal. Médecins sans frontières (MSF) avait demandé plus tôt vendredi le démantèlement de la GHF, affirmant que ce dispositif «est un simulacre de distribution alimentaire qui produit des massacres à la chaîne», avec «plus de 500 personnes tuées et près de 4 000 blessées».
Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, près de 550 personnes ont été tuées et plus de 4.000 blessées dans des queues immenses se formant en vue d’atteindre divers centres de distribution d’aide humanitaire depuis que la GHF y a commencé ses opérations fin mai.