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Martin Selmayr, proche de Juncker, quitte la Commission européenne


Jean-Claude Juncker l'avait promu secrétaire général, le poste le plus élevé de l'administration. Non sans susciter une vive polémique. (archives AFP)

Le très controversé secrétaire général de la Commission européenne, l’Allemand Martin Selmayr, quittera son poste à la fin de la semaine prochaine et ne sera pas remplacé avant l’entrée en fonctions du nouveau président de l’exécutif bruxellois, a affirmé mardi une source européenne.

Martin Selmayr, 48 ans, a annoncé son départ lundi soir à Politico Europe, quelques heures après l’annonce par sa compatriote Ursula von der Leyden de son intention de ne pas le reconduire si elle est confirmée par le Parlement à la tête de la Commission. Elle a fait valoir une règle non écrite selon laquelle il ne peut y avoir deux personnes de la même nationalité en position de pouvoir à la Commission. Martin Selmayr a fait part de sa décision au cours d’un diner avec les membres de son équipe avant de la rendre publique, a confirmé un des participants.

Le successeur du Luxembourgeois Jean-Claude Juncker prendra ses fonctions le 1er novembre à la tête de la Commission. Martin Selmayr ne sera pas remplacé avant cette date, car « le secrétaire général de l’institution doit être désigné par son président et doit avoir sa confiance », a expliqué un membre de l’institution.

Les « ennemis » en commun avec Juncker

Fonctionnaire de la commission depuis 2004, Martin Selmayr a organisé en 2014 la campagne pour l’élection de Juncker à la tête de la Commission, devenant son chef de cabinet. Bourreau de travail, ce juriste de formation a été surnommé affectueusement « le monstre » par son patron. Aimé par ses collaborateurs, il était en revanche redouté et même détesté au sein de l’institution.

« Il a un point commun avec moi : nous avons tous les deux des ennemis », a reconnu Jean-Claude Juncker en février 2018 lors de l’annonce de sa décision de le nommer secrétaire général, le poste le plus élevé de l’administration. Une promotion contestée. Chargée de contrôler les agissements des institutions, la médiatrice de l’UE, l’Irlandaise Emily O’Reilly a remis un rapport très critique sur les conditions de sa nomination et le Parlement européen a voté une résolution demandant son départ.

LQ/AFP