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Un Marocain soupçonné d’avoir participé à l’attentat de Tunis arrêté en Italie


L'attentat sanglant du musée du Bardo à Tunis avait fait 22 morts en mars dernier. (Photo AFP)

Un Marocain soupçonné d’avoir participé à l’attentat sanglant du musée Bardo en Tunisie, qui a fait 22 morts en mars, a été arrêté près de Milan, selon les autorités italiennes.

Abdelmajid Touil, 22 ans, «connu sous le pseudonyme d’Abdallah», a été arrêté mardi soir à Gaggiano, dans l’appartement où résident sa mère et ses deux frères, a précisé lors d’une conférence de presse Bruno Megale, chef du Digos (département de la police chargé des opérations spéciales et du terrorisme) de Milan.

«Pour nous c’est un parfait inconnu», a expliqué Bruno Megale, en précisant que ses services avaient agi sur la base d’un mandat d’arrêt international émis par les autorités tunisiennes, qui soupçonnent le jeune homme d’avoir participé à l’attentat du Bardo.

En Tunisie, le ministère de l’Intérieur a indiqué avoir «émis des mandats d’arrêt internationaux contre deux Marocains et un Algérien ayant un lien indirect» avec l’attentat du Bardo. Ces trois hommes «n’ont pas participé à l’opération terroriste mais ont aidé ses auteurs», a dit le porte-parole du ministère Mohamed Ali Aroui, sans les nommer et sans plus de précisions sur leur rôle.

La seule trace que le Marocain, arrêté près de Milan, ait laissée au sein des services de police italiens reste un arrêté d’expulsion émis à la mi-février 2015, juste après son arrivée à Porto Empedocle, dans le sud de la Sicile, avec des dizaines d’autres clandestins.

Selon les premiers éléments dont disposait Bruno Megale, le jeune homme est soupçonné d’être parti en Tunisie puis revenu en Italie après l’attentat. Le mandat d’arrêt international a été établi sur des chefs d’homicide volontaire avec préméditation et conspiration en vue de commettre un attentat.

En Tunisie, les autorités ont détenu près d’une cinquantaine de personnes dans le cadre de l’enquête. L’attentat a été revendiqué par l’organisation État islamique (EI) mais les autorités tunisiennes ont affirmé qu’il avait été «dirigé» par Lokmane Abou Sakhr, un chef jihadiste algérien abattu fin mars par les forces de l’ordre tunisiennes.

La mère d’Abdelmajid Touil travaille comme aide à domicile et ni elle ni ses deux autres fils ne sont soupçonnés d’implication dans cette affaire. Peu après l’attentat, elle avait fait une déclaration de perte du passeport de son fils, qui a permis aux autorités de faire le lien. «Le travail de recoupement des informations entre les services a fonctionné», s’est félicité Bruno Megale.

Le Quotidien/AFP