La candidate du Front national à l’élection présidentielle Marine Le Pen a annoncé samedi qu’en cas de victoire, elle nommerait Premier ministre Nicolas Dupont-Aignan, lors d’une conférence de presse commune avec le président de Debout la France qui l’a ralliée.
Louant l’ex-candidat souverainiste, « un patriote », pour son soutien, et se disant « fière de cette alliance » pour « défendre main dans la main un projet commun » en vue du second tour, Marine Le Pen a déclaré : « présidente de la République, je nommerai Nicolas Dupont-Aignan Premier ministre de la France ».
« C’est unis que nous allons mener la campagne pour rassembler encore et encore, et remporter dimanche 7 mai la victoire », a ajouté la candidate du FN dans une brève déclaration devant la presse dans une salle parisienne. En cas d’accession à l’Élysée, elle a aussi affiché le projet d' »un gouvernement d’union nationale » réunissant « des personnalités choisies pour leurs compétence et leur amour de la France ».
« En aucun cas un ralliement de ma part au FN »
Nicolas Dupont-Aignan, qui a parlé d’un « jour historique », a insisté sur l’ « accord de gouvernement, le projet commun au service des Français ». Il n’y a « en aucun cas un ralliement de ma part au FN », a-t-il assuré, ajoutant que son mouvement « demeure et demeurera ».
Interrogé sur la présence aux législatives de 577 candidats FN contre 577 candidats de son parti, il a simplement répondu : « C’est l’esprit, en tout cas pour moi ». « Il y aura des candidats Debout la France face à des candidats FN, les Français conserveront le choix entre deux patriotismes », avait-il dit la veille.
Dans leur projet d’accord de gouvernement en six points pour une « Alliance patriote et républicaine », Le Pen et Dupont-Aignan affirment que « la transition de la monnaie unique à la monnaie commune européenne n’est pas un préalable à toute politique économique ». Le FN en avait toujours fait une condition sine qua non d’une amélioration de la situation économique.
Ce texte, qui liste les évolutions programmatiques obtenues lors de discussions entre la candidate et son nouvel allié, ne mentionne pas d’évolution sur la « priorité nationale », mesure cardinale du projet FN.
Le Quotidien/AFP