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Manifestation à Moscou : ouverture d’une enquête pour « troubles massifs »


Près de 1 400 personnes ont été arrêtées ce samedi. (Photo AFP)

La justice russe a annoncé mardi avoir ouvert une enquête pour « troubles massifs » après une manifestation de l’opposition fermement réprimée par la police samedi à Moscou, qui s’est soldée par près de 1 400 arrestations.

Une procédure pour « organisation de troubles massifs » peut aboutir à des peines atteignant 15 ans de prison « Les enquêteurs ont déterminé qu’un groupe de personnes avait diffusé à la veille de la manifestation non autorisée des appels sur internet à y participer, admettant sciemment que ces actions pouvaient mener à des troubles massifs », a écrit le Comité d’enquête russe dans un communiqué.

Les enquêteurs accusent les manifestants de « violation grossière de l’ordre public, de violences contre les forces de l’ordre » et aussi d’avoir samedi brisé le cordon de sécurité mis en place par la police sur le boulevard périphérique qui ceinture le centre de Moscou, « paralysant » ainsi la circulation.

Le Parquet appelle à réagir « avec sévérité »

Le Comité d’enquête a également annoncé l’ouverture de procédures pénales contre des manifestants pour « violences contre les forces de l’ordre ». Le Parquet russe a appelé de son côté mardi à réagir « avec sévérité » aux manifestations non autorisées, au moment où se prépare une nouvelle action de protestation de l’opposition pour samedi prochain à Moscou, qui risque d’être elle aussi interdite par les autorités.

L’opposition dénonce le rejet des candidatures indépendantes aux élections locales du 8 septembre, qui s’annoncent difficiles pour les candidats soutenant le pouvoir dans un contexte de grogne sociale.

Le principal opposant au Kremlin, Alexeï Navalny, et plusieurs de ses alliés ont déjà été condamnés à de courtes peines de détention pour l’organisation de la manifestation de samedi à Moscou. Ces nouvelles procédures ouvrent cependant la porte à des condamnations bien plus lourdes pour des délits et non plus pour de simples infractions.

LQ/AFP