La réponse des pouvoirs publics face à la situation dans les Ehpad n’est « pas à la hauteur », alors que les signalements pour « maltraitance » et « atteintes aux droits » sont en hausse, dénonce dimanche la Défenseure des droits qui s’apprête à publier un rapport.
« Nous constatons toujours des atteintes aux droits des résidents en Ephad (…). La réponse des pouvoirs publics n’est pas à la hauteur des atteintes dénoncées, ni de l’urgence », estime dans un entretien au JDD.fr Claire Hédon, qui présente lundi un rapport de suivi de 64 recommandations émises en mai 2021 pendant la crise du covid. « Nous avons constaté une hausse des signalements. Le Défenseur des droits avait instruit plus de 900 réclamations en lien avec les personnes âgées en Ehpad durant les six ans précédant le rapport de 2021. Nous en avons reçu 281 de plus depuis », poursuit-elle.
Le suivi que présentera son rapport a été élaboré à partir des réclamations reçues et des « réponses apportées par les ministères et les organismes publics aux recommandations que nous leur avions adressées », précise la Défenseure des droits. Il s’agit dans 43% des cas de « maltraitance », dans 30% de « limitation de visites », dans 12% de « restrictions à la liberté d’aller et venir ». Ces manquements concernent aussi bien le privé que le public, selon elle.
Or « dix-huit mois après le premier rapport, le bilan s’avère extrêmement préoccupant: 9% de nos préconisations se sont traduites par une action, 55% ont fait l’objet d’annonces mais peinent à se matérialiser, et 36% restent sans réponse », déplore Claire Hédon. La recommandation principale du rapport est de fixer « un ratio minimal d’encadrement », comprenant « au moins huit soignants et animateurs pour dix résidents en Ehpad ». « En France, le rapport est de 6 pour 10, là où les pays du Nord sont à 10 ».
Des résidents encore confinés
« Si on ne progresse pas là-dessus, de fait on est maltraitant. On nous signale encore des alitements forcés de personnes âgées, deux jours par semaine, des résidents, qui faute de moyens humains restent en pyjama toute la journée, n’ont droit qu’à une douche tous les 15 jours, dînent à 17 h 30 pour s’adapter aux emplois du temps du personnel et à qui l’on met des protections pour ne pas avoir à les accompagner aux toilettes alors qu’ils ne sont pas incontinents », détaille Claire Hédon.
Autre point noir, les confinements intempestifs dans des établissements à la suite de quelques contaminations. « La vie est revenue à la normale pour l’ensemble de la population, sans restriction liée au covid » mais « certains établissements reconfinent les résidents, dans leur chambre ou à leur étage dès qu' »ils ont quelques cas positifs ». Ils « restreignent les droits de visite, interdisent les sorties, obligent à laisser la porte ouverte des chambres pour surveiller le respect des distances », énumère la Défenseure des droits.
Interrogée sur la crise de recrutement des métiers du grand âge, elle estime que si l’on rétablit « un taux d’encadrement normal dans les Ehpad, les aides-soignants reviendront y travailler ».
La gestion des Ehpad en France est un vrai scandale, que les fonctionnaires ne peuvent cacher sous le tapis car les enfants de ces malheureux sont là pour témoigner.
Sachez que, dans tous les autres domaines, la gestion des pouvoirs publics est tout aussi calamiteuse.
Dans les ehpads, tant que vous êtes encore valide, que vous savez vous déplacer, ça va, mais des que vous avez besoin d aide, ne serait ce que pour sortir du lit , c est la galère.
Personnel insuffisant,fatigué, j’m en foutiste …
C est vraiment une honte de traiter ses aînés ainsi et de les laisser mourir dans le délaissement la négligence totale !
des protections pour ne pas avoir à les accompagner aux toilettes alors qu’ils ne sont pas incontinents » mais bien sûr ! Et on fait semblant de découvrir. En 2005 lorsque j’assurais les soins à ma mère que les aides soignantes ne faisaient pas , c’était déjà comme ça . Pire si par miracle le on changeait la couche assez tôt on ne lavait pas les selles restées sur la peau . Résultat : escarres qu’on ne soignait pas non plus. J’ai vu de mes yeux la même chose dans deux hôpitaux « vous avez besoin d’aller aux toilettes madame, mais faites dans votre couche c pour cela qu’on vous l’a mise » j’espère de tout cœur pour les nouveaux résidents que je serai publiée. Il faut que cela cesse