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Malgré un tollé, la Chine en plein festival de viande de chien


Plus de 10 000 canidés sont abattus pendant cette fête annuelle, dans des conditions décrites comme cruelles. (Photos AFP)

Le plus célèbre festival de viande de chien de Chine, à Yulin, est ouvert depuis mardi et attire déjà de nombreux visiteurs, en dépit du tollé suscité par l’événement à l’international.

Plus de 10 000 canidés sont abattus pendant cette fête annuelle, dans des conditions décrites par les groupes de défense des animaux comme cruelles, avec des chiens victimes de violences, voire bouillis vivants. « Le marché de la viande de chien de Dongkou est bondé », affirme Peter Li, spécialiste de l’ONG Humane Society International (HSI). Les forces de l’ordre ont renforcé leur présence afin d’empêcher toute échauffourée entre bouchers et militants, un vendeur de viande canine ayant brandi un couteau en direction de journalistes à la veille du festival. « Des policiers en civil sont présents partout. Ils surveillent les personnes venues de l’extérieur de la ville, Chinois comme étrangers », selon Peter Li.

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Par goût ou par défiance

L’événement organisé pour le solstice d’été se déroule comme prévu, malgré la remise au président chinois par HSI d’une pétition signée par 11 millions de personnes et demandant l’arrêt du festival. Des médias d’État chinois ont défendu la fête, un éditorial du journal Global Times qualifiant les actions menées par les militants étrangers de forme d’ « extrémisme culturel ». « A présent, les Occidentaux exigent des non-Occidentaux qu’ils modifient leurs habitudes alimentaires, car ils estiment que leurs cultures et leurs sensibilités méritent davantage de respect que celles des autres », estimait-il la semaine dernière.

La viande canine est consommée toute l’année à Yulin, comme dans plusieurs autres régions du sud de la Chine. Pour certains habitants, les protestations sont contreproductives et conduisent les gens à manger davantage de chien en signe de défiance. D’après des militants, le nombre des vendeurs de viande canine à Yulin est cependant inférieur à celui des années passées. « Deux groupes de gens mangent du chien. Les premiers aiment vraiment la viande canine. Les autres sont plus politiques » et consomment des canidés par fierté locale et pour contrarier les militants, explique Peter Li.