Le président français, Emmanuel Macron, a affirmé mardi que c’était «aux Européens de décider» comment utiliser les actifs russes gelés que Donald Trump propose dans son plan d’investir dans des projets menés par les États-Unis pour reconstruire l’Ukraine.
«Les Européens sont les seuls qui ont à dire, parce que ça fait partie du plan, ce qu’on fera avec les actifs russes gelés qui sont détenus par les Européens», a-t-il déclaré à la radio RTL. Le chef d’État français participera dans l’après-midi à une nouvelle réunion par visioconférence de la coalition des soutiens de l’Ukraine.
Le plan en 28 points proposé par Donald Trump prévoit notamment que «100 milliards de dollars d’actifs russes gelés seront investis dans les projets menés par les États-Unis pour reconstruire et investir en Ukraine, les États-Unis recevant 50 % des bénéfices de l’initiative».
Emmanuel Macron a également appelé à ne pas être «faible» face à la «menace» de la Russie, qui a «une posture beaucoup plus agressive». «Si nous sommes faibles en Ukraine, si on dit «ce n’est plus notre problème, au fond, ils sont très loin», (…) on va laisser tomber l’Ukraine», a-t-il prévenu.
«Ce jour-là, vous donnez un signal de faiblesse (…) à la Russie qui, au fond, depuis 10 ans, a fait un choix stratégique, c’est de redevenir une puissance impériale, c’est-à-dire d’avancer partout», a-t-il développé.
Emmanuel Macron a également répété que la France n’avait pas l’intention d’«envoyer» les jeunes Français «en Ukraine». Il s’apprête à annoncer jeudi l’instauration d’un nouveau service national volontaire.
Les pays scandinaves ou les Baltes, voisins du géant russe, ont maintenu ou rétabli ces dernières années le service militaire obligatoire. En France, la conscription a été suspendue en 1997. Sa mise en œuvre devrait commencer modestement, avec 2 000 à 3 000 personnes la première année, avant une «montée en puissance» avec un objectif à terme de 50 000 par an, estimait récemment une source ayant connaissance du dossier.