Le procès des responsables présumés du tragique incendie de la discothèque Pulse, survenu en mars en Macédoine du Nord et ayant fait 63 morts, s’est ouvert mercredi à Kocani.
Le procès de 35 personnes accusées d’avoir joué un rôle dans l’incendie d’une discothèque en Macédoine du Nord qui a fait 63 morts s’est ouvert mercredi, premier d’une longue série de jours d’audience où seront étudiés les multiples omissions à la sécurité du lieu.
Le feu a pris dans la nuit du 15 au 16 mars lors d’un concert de hip-hop au Pulse, petite discothèque de Kocani, à une centaine de km de Skopje.
L’établissement était bondé – environ 650 personnes – et l’enquête a révélé plusieurs violations des normes de sécurité sur fond de corruption : presque toutes les réglementations relatives à l’exploitation d’une boîte de nuit ont été enfreintes, selon l’accusation qui pointe un nombre insuffisant d’extincteurs et de sorties de secours, ainsi que des licences falsifiées.
«Si ce bâtiment avait respecté toutes les normes, si les portes avaient été suffisantes pour permettre le passage […] si la ventilation avait été fonctionnelle, s’il y avait eu un système de lutte contre les incendies, s’il y avait eu un contrôle, une supervision et des sanctions en temps voulu, alors l’incendie aurait été un incident grave, et non une fosse commune», a déclaré le procureur Borce Janev. «C’est pourquoi aujourd’hui nous exigeons la justice».
Des mots accueillis par des larmes et des applaudissements du côté des familles.
Sur le banc des prévenus se trouvent entre autres le propriétaire de la boîte de nuit, trois anciens maires de Kocani, d’anciens ministres, des maires et des hauts fonctionnaires, qui devront répondre de «crimes graves contre la sécurité publique».