L’Union européenne est toujours intéressée par le vaccin anti-Covid 19 du laboratoire Valneva et poursuit ses négociations, a assuré mardi le gouvernement français, alors que le Royaume-Uni vient de résilier son contrat avec le groupe franco-autrichien.
« On a la volonté de continuer » les négociations avec Valneva au niveau de l’UE, a déclaré un porte-parole du ministère de l’Économie, lors d’une conférence hebdomadaire sur la campagne de vaccination.
Valneva, en partie basé à Nantes, développe un vaccin contre le Covid-19, qui en est encore au stade des essais cliniques. Il avait néanmoins déjà signé un contrat avec le gouvernement britannique, pour livrer 100 millions de doses en cas de résultats positifs.
Mais le groupe a annoncé cette semaine que Londres avait résilié ce contrat, un gros coup dur pour le laboratoire car il s’agissait de sa seule commande pour ce vaccin. Le titre a perdu près de 40% en Bourse depuis cette annonce.
Livraisons en 2022
Il n’a pas donné de détail sur les raisons de cette résiliation, précisant juste que Londres l’accusait d’avoir « manqué à ses obligations », ce qu’il « conteste vigoureusement ».
Mais, « du côté européen, les négociations contractuelles que mène la Commission sur ce contrat se poursuivent (…) pour des livraisons en 2022 », a déclaré le ministère français de l’Économie.
Les négociations entre Valneva et l’UE ont également été complexes. Elles avaient été interrompues en début d’année, avant de reprendre par la suite.
Plusieurs pays européens, dont la France, comptent désormais sur ce vaccin pour « diversifier » la couverture vaccinale, a expliqué le ministère, soulignant qu’il s’agit d’un projet de vaccin à virus inactivé.
Aucun vaccin obéissant à cette technique n’est actuellement approuvé dans l’UE. Ceux qui sont distribués sont soit à ARN messager – Pfizer/BioNTech et Moderna –, soit à vecteur viral – AstraZeneca et Johnson & Johnson.
Par ailleurs, lors de la même conférence, le ministère de la Santé a précisé que les professionnels de santé « en ville », qui comprennent pharmaciens et médecins libéraux, pourraient commander des vaccins Pfizer/BioNTech à partir de la semaine prochaine, et non plus seulement des vaccins Johnson & Johnson et Moderna.
AFP