Les 28 États membres de l’UE ont raccourci vendredi leur liste noire des paradis fiscaux, en retirant trois petites îles, Aruba, la Barbade et les Bermudes, ce qui porte à douze le nombre de « pays non coopératifs ».
Dressée pour la première fois par les Européens en décembre 2017, à la suite de plusieurs scandales, dont les Panama Papers et les LuxLeaks, cette liste, qui épinglait au départ 17 pays, a pour objectif de lutter contre l’évasion fiscale des multinationales et des grandes fortunes.
Aruba, île néerlandaise et le micro-État insulaire La Barbade, situés tout deux dans les Caraïbes, ainsi que l’archipel britannique des Bermudes, dans l’océan Atlantique, se sont engagés à faire des réformes en matière fiscale pour répondre aux préoccupations exprimées par l’Union, explique le communiqué des 28.
Or pour l’ONG Oxfam, « les réformes auxquelles se sont engagés Aruba, la Barbade et les Bermudes ne vont pas les empêcher d’opérer en tant que paradis fiscaux ».
Depuis sa création, la liste a varié en taille, au gré de promesses de plusieurs mauvais élèves faites à l’Union européenne de changer leur législation fiscale.
À présent, il reste 12 noms sur la liste des pays et territoires non coopératifs : les Samoa américaines, le Belize, la Dominique, les Fidji, Guam, les îles Marshall, Oman, le Samoa, Trinité-et-Tobago, les Émirats arabes unis, les îles Vierges américaines et le Vanuatu.
Pour l’instant, les sanctions à l’encontre des pays « blacklistés » sont assez limitées : il est simplement prévu de geler les fonds européens qu’ils auraient pu recevoir.
AFP