Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a salué vendredi la volonté de la Turquie de ratifier l’adhésion de la Finlande à l’Alliance et plaidé pour une ratification de l’adhésion de la Suède « dès que possible ».
« La chose la plus importante est que la Finlande et la Suède deviennent rapidement membres à part entière de l’OTAN, et non pas qu’elles adhèrent exactement en même temps », a-t-il affirmé dans une déclaration publiée peu après l’annonce du président turc, Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier a donné vendredi son feu vert à l’entrée dans l’OTAN de la Finlande, soumettant au parlement turc la ratification de la demande d’adhésion de ce pays.
Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a suivi le mouvement et a annoncé le vote du Parlement hongrois sur l’adhésion de la Finlande le 27 mars. « Tous les alliés conviennent que la Finlande et la Suède devraient devenir membres à part entière dès que possible », a insisté Jens Stoltenberg. Les dirigeants de l’Alliance atlantique se réunissent en sommet à Vilnius en juillet.
Avec l’invasion russe de l’Ukraine, la Finlande et la Suède ont décidé de tourner la page de leur politique de non-alignement militaire en vigueur depuis les années 1990, elle-même héritée de décennies de neutralité contrainte ou choisie, en demandant à adhérer à l’OTAN en mai 2022. Les dirigeants de l’Alliance ont donné leur accord lors du sommet de Madrid en juin 2022, et 28 des 30 membres ont ratifié l’entrée des deux nouveaux membres.
Jens Stoltenberg a multiplié les médiations pour amener la Turquie et la Hongrie à respecter l’engagement pris à Madrid, mais il a rapidement admis publiquement que la Finlande pourrait rejoindre l’Alliance avant la Suède en raison des réticences de la Turquie.
La Suède, comme la Finlande, est déjà très intégrée au sein de l’OTAN avec le statut de pays invité.
Les deux pays nordiques participent à toutes les réunions et ont obtenu des garanties de sécurité des principales puissances de l’Alliance, États-Unis en tête.
« Les deux pays ont reçu des garanties de sécurité bilatérales de nombreux pays de l’OTAN, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France. Il est donc inconcevable que l’OTAN ne réagisse pas si la Finlande ou la Suède étaient attaquées. Leur sécurité est importante pour l’OTAN », a souligné Jens Stoltenberg.
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La Finlande a été jusqu’à présent protégée par son statut de nation neutre.
Son rattachement à l’OTAN, dont on voit que c’est une organisation va-t-en-guerre, n’est pas seulement une erreur, c’est une faute.