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L’Otan rejoindra la coalition anti-EI mais ne participera pas aux combats


Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, le 18 mai 2017 à Bruxelles. (Photo : AFP)

L’Otan va rejoindre la coalition internationale contre le groupe jihadiste État islamique (EI), a annoncé jeudi son secrétaire général Jens Stoltenberg à quelques heures d’un sommet auquel participera pour la première fois le président américain Donald Trump.

Cette décision, réclamée de longue date par les États-Unis qui dirigent la coalition anti-EI, «enverra un fort message politique d’unité dans la lutte contre le terrorisme», a assuré Jens Stoltenberg. Mais «cela ne signifie pas que l’Otan s’engagera dans des opérations de combat», a-t-il souligné devant la presse à Bruxelles.

Les 28 chefs d’État et de gouvernement de l’Alliance atlantique se retrouveront jeudi après-midi pour une cérémonie de remise des clés du nouveau siège de l’Alliance, puis un dîner de travail. Ils adopteront un «plan d’action» comportant un catalogue de mesures pour intensifier leur lutte anti-terroriste, comme les y pousse Donald Trump, qui a répété pendant des mois que l’Otan était «obsolète» parce qu’elle ne s’occupait pas suffisamment, à ses yeux, de cette question.

La décision de l’Otan survient trois jours après un attentat sanglant à Manchester (nord-est de l’Angleterre) revendiqué par l’EI. Chacun des 28 pays de l’Alliance est déjà membre à titre individuel de la coalition qui mène des raids aériens contre l’EI en Irak et en Syrie, et soutient les offensives au sol contre les fiefs jihadistes de Mossoul (Irak) et Raqa (Syrie).

En devenant membre à part entière de la coalition, l’Otan pourra bénéficier «d’une meilleure plateforme pour se coordonner» avec la coalition, a expliqué Jens Stoltenberg. L’Otan va augmenter les heures de vol de ses avions-radar Awacs dans le ciel turc, qui surveillent l’activité aérienne en Irak et Syrie voisines, a précisé Jens Stoltenberg.

Une nouvelle cellule dédiée au partage d’information sur les réseaux terroristes, notamment sur les combattants jihadistes étrangers, va être mise sur pied au QG de l’Alliance, a précisé le patron de l’Otan.

Le Quotidien/AFP