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L’OMS s’alarme d’une « aggravation » de la pandémie dans le monde


Les Italients, comme le reste des Européens, peuvent enfin prendre du bon temps. Même si le risque est toujours là, rappelle l'OMS. (illustration AFP)

Après New York lundi, c’est au tour de Moscou d’entamer son déconfinement mardi, confortant une réouverture en marche dans de nombreux pays malgré l’alarme lancée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) contre une « aggravation de la situation mondiale » face au coronavirus.

Sous un soleil radieux et des températures estivales, les embouteillages étaient de retour dans les rues de la capitale russe pour la première fois depuis fin mars. Le port du masque dans la rue, auquel s’ajoutent les gants dans les lieux fermés et les transports, restent toutefois obligatoire dans la mégapole de 12 millions d’habitants, épicentre de l’épidémie avec près de la moitié du nombre de morts. Selon les derniers chiffres officiels, le nombre total de cas de Covid-19 en Russie a atteint 485 253, dont 6 142 morts, le pays restant à la troisième place mondiale en nombre de contaminations.

Alors que l’assouplissement des restrictions est à l’ordre du jour à travers le monde, avec l’objectif de faire repartir des économies partout durement éprouvées, le patron de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a lancé lundi une mise en garde lundi depuis Genève : « Bien que la situation en Europe s’améliore, dans le monde elle s’aggrave ». Le nombre de cas confirmés dans le monde, désormais supérieur à sept millions, a augmenté de plus de 100 000 sur neuf des dix derniers jours, et même de 136 000 dimanche – « le bilan le plus élevé jusqu’ici », a-t-il précisé. Le seuil des 400 000 morts a en outre été franchi dimanche. Il a précisé que près de 75% des nouveaux cas enregistrés dimanche l’ont été dans 10 pays, principalement sur le continent américain et en Asie du sud.

La menace d’un laisser-aller

Tedros Adhanom Ghebreyesus a estimé que dans les pays où la situation s’améliorait, « la plus grande menace est désormais le laisser-aller », ajoutant que « la plupart des gens dans le monde sont encore susceptibles d’être infectés ». A Moscou, le déconfinement est d’ailleurs progressif et encadré par un calendrier prévoit une réouverture par étapes – les 9, 16 et 23 juin – des commerces, restaurants, services à la personne et lieux de loisir. Moscou s’inscrit dans les pas de New York, sortie lundi de sa léthargie en vigueur depuis le 22 mars. La capitale économique américaine a amorcé une réouverture très progressive, limitée dans une première phase à la construction et au secteur manufacturier. D’ici 15 jours, les autorités espèrent passer à une deuxième étape qui permettra de manger en terrasse ou de retourner chez le coiffeur.

Après presque 11 ans de croissance, les États-Unis sont désormais en récession. Et le monde entier traverse désormais sa pire récession depuis 150 ans, selon la Banque mondiale. Dans ces conditions, l’Inde, où l’épidémie reste virulente, a autorisé lundi elle aussi la réouverture de ses centres commerciaux et de ses lieux de culte. L’Amérique latine, où la progression de la pandémie reste inquiétante, se déconfine aussi. Au Brésil, troisième pays le plus endeuillé au monde après les États-Unis et le Royaume-Uni avec plus de 36 000 morts, le gouverneur de Rio de Janeiro a annoncé l’assouplissement des restrictions. Les chiffres sur les morts et les cas de contamination du coronavirus sont depuis plusieurs jours diffusés dans la confusion la plus totale par le gouvernement du président Jair Bolsonaro, accusé de vouloir « étouffer les données ».

LQ/AFP

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