Lisbonne a annoncé vendredi l’ouverture d’une enquête après que le Venezuela a accusé la compagnie portugaise TAP d’avoir permis à un proche de l’opposant Juan Guaido d’emporter des explosifs à bord d’un avion.
« Face aux déclarations des autorités vénézuéliennes faisant état d’une faille de sécurité dans un vol en provenance de Lisbonne », le ministre de l’Intérieur portugais a ordonné l’ouverture d’une enquête « pour déterminer ce qui s’est passé », a indiqué le ministère de l’Intérieur portugais dans un communiqué.
Juan Marquez, oncle de l’opposant Juan Guaido qui voyageait en compagnie de son neveu de retour d’une tournée internationale aux États-Unis et en Europe, a été arrêté mardi à son arrivée au Venezuela car il portait des explosifs dissimulés dans divers objets, a affirmé Diosdado Cabello, président de l’Assemblée constituante au Venezuela et considéré comme le numéro deux du régime. Diosdado Cabello a accusé la compagnie aérienne portugaise TAP d’avoir violé les « normes internationales » en « permettant (à Juan Marquez) d’emporter des explosifs » et en occultant l’identité de Juan Guaido, reconnu comme le président par intérim du Venezuela par près de 60pays dont le Portugal, dans la liste des passagers.
En déplacement en Inde, le ministre des Affaires étrangères portugais, Augusto Santos Silva, a estimé que les accusations formulées par le Venezuela « n’avaient pas de sens » et espéré que « ce petit incident soit rapidement résolu ». Bravant une interdiction de sortie du territoire, le chef de l’opposition vénézuélienne a effectué du 19 janvier au 11 février une tournée en Colombie, en Europe, au Canada et aux États-Unis.
AFP/LQ