Les États-Unis ont annoncé lundi avoir mené leurs premières frappes contre Daech (EI) dans son bastion de Syrte, en Libye, précisant que ces raids avaient été conduits à la demande du gouvernement d’union libyen et qu’il n’y aura aucun soldat américain au sol.
« A la demande du gouvernement d’union nationale (GNA) libyen, les forces armées des États-Unis ont conduit des frappes précises contre des cibles de l’EI à Syrte en Libye », a confirmé dans un communiqué le porte-parole du Pentagone, Peter Cook, quelques minutes après que le chef du GNA, Fayez al-Sarraj, eut annoncé à la télévision ces premiers bombardements américains. Le dirigeant libyen avait affirmé que ces opérations avaient « infligé de lourdes pertes » aux jihadistes. Les frappes sur le fief des islamistes armés à Syrte, à 450 km à l’est de Tripoli, « vont se poursuivre », a ajouté le porte-parole de la Défense américaine.
De son côté, un responsable de la Maison Blanche a expliqué que le président Barack Obama avait « autorisé les forces armées américaines à effectuer des frappes en appui aux forces du gouvernement d’union nationale et à la demande du Premier ministre Fayez al-Sarraj ». L’aide des États-Unis au pouvoir libyen dans sa lutte contre Daech « se limitera aux frappes et au partage de renseignements » et aucun soldat américain « ne participera aux opérations terrestres du GNA », a tenu à souligner ce responsable. Les forces du GNA libyen soutenu par l’ONU tentent de reprendre la totalité de Syrte dans laquelle elles sont entrées le 9 juin et où elles assiègent depuis les jihadistes. Les pro-GNA ont toutefois été ralentis par la forte résistance de Daech qui mène des contre-attaques, notamment en perpétrant des attentats suicide à la voiture piégée.