Les autorités libanaises ont annoncé lundi avoir arrêté un ressortissant syrien soupçonné de liens avec le groupe Etat islamique (EI) et de projets d’attentats contre des églises et des mosquées chiites dans le sud du Liban.
Les forces de sécurité intérieure (FSI) ont indiqué, dans un communiqué, « avoir traqué et identifié un homme dans le sud du Liban qui promeut activement la propagande de l’EI sur les réseaux sociaux et recrute de nouveaux membres » pour le compte du groupe jihadiste.
Âgé de 20 ans, le suspect résidait dans le village de Yater (sud), d’après la police. Le jeune Syrien était en contact avec des personnes à l’étranger qui l’auraient aidé à créer plusieurs groupes et chaînes sur les réseaux sociaux relayant la propagande de l’EI, selon le communiqué.
Une arrestation préventive
Il aurait utilisé ces plateformes pour discuter de projets d’attentats au Liban, notamment contre des églises et centres religieux chiites, s’inspirant des attaques meurtrières revendiquées par l’EI en avril contre des églises au Sri Lanka, selon les FSI. L’arrestation préventive du suspect est intervenue après que la branche des renseignements policiers a détecté des activités suspectes, de même source.
L’homme avait notamment partagé sur les réseaux sociaux une vidéo datant d’avril dans laquelle apparaît le chef de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, et téléchargé un manuel dédié à la fabrication d’explosifs. Il aurait également peint des slogans de l’EI sur les murs du village de Yater. Il est aussi soupçonné d’avoir recruté un Syrien âgé de 29 ans, lui aussi arrêté par les FSI alors qu’il était en cours de « formation », d’après le communiqué.
Le Liban marqué par plusieurs attentats
Le Liban a été largement affecté par la guerre qui ravage la Syrie voisine depuis 2011. Outre l’afflux de réfugiés, le pays a été secoué par plusieurs attentats suicide depuis 2013, dont certains revendiqués par l’EI. A plusieurs reprises, les forces de sécurité ont annoncé l’arrestation de membres présumés de l’EI. Ces derniers sont généralement jugés par des tribunaux militaires, mais leurs procès traînent en longueur en raison du nombre important de suspects arrêtés.
En août dernier, le groupe ultraradical a été chassé d’une région frontalière de la Syrie au terme d’une offensive de l’armée libanaise, épaulée par le mouvement chiite Hezbollah, mettant fin à trois ans de présence jihadiste aux confins du pays
LQ / AFP