Le mouvement libanais Hezbollah a affirmé mercredi avoir repoussé à deux reprises des troupes israéliennes qui tentaient de s’infiltrer dans le sud du Liban.
Après avoir affaibli le Hamas, dont l’attaque d’une ampleur inédite le 7 octobre 2023 sur le sol israélien a déclenché des hostilités meurtrières dans la bande de Gaza, Israël mène désormais une guerre ouverte au Liban contre le Hezbollah, un allié du mouvement islamiste palestinien.
Dans un communiqué publié après minuit, le parti a annoncé que ses combattants avaient fait détoner « un engin explosif sur une force de l’ennemi israélien » et engagé « le combat avec elle alors qu’elle tentait de s’infiltrer dans la ville frontalière de Blida » (sud-est).
Dans un autre communiqué, le Hezbollah a déclaré que ses combattants avaient pris pour cible des soldats israéliens notamment « avec des obus d’artillerie » alors qu’ils tentaient d’avancer « à 4h55 mercredi vers la zone frontalière de Labouneh » (sud-ouest).
Le mouvement libanais a indiqué récemment avoir repoussé des tentatives d’infiltration de l’armée israélienne, qui est engagée depuis le 30 septembre dans une offensive terrestre dans le sud du Liban.
10 000 soldats de l’ONU déployés dans le sud du Liban
Israël mène en parallèle d’intenses bombardements contre des fiefs du Hezbollah dans ce secteur ainsi que dans deux autres de ses bastions, dans la banlieue sud de Beyrouth ainsi que dans l’est du pays.
Mardi, le Hezbollah avait dit avoir repoussé des soldats israéliens qui s’étaient « infiltrés » près d’une position des Casques bleus à Labboune, un autre village frontalier.
Quelque 10 000 soldats de l’ONU sont déployés dans le sud du Liban, le long de la ligne bleue qui marque la frontière entre les deux pays. La Finul appelle depuis le début de l’escalade, fin septembre, les deux belligérants à appliquer la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Cette résolution, qui avait acté la fin de la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, stipule que seules les forces de maintien de la paix de l’ONU et l’armée libanaise peuvent être déployées dans le sud du Liban. En dépit de cette résolution, le mouvement islamiste armé a maintenu une présence dans cette région.