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Liaison avec Trump : l’ex-actrice porno Stormy Daniels veut dire « la vérité »


Cette liaison aurait démarré à l'été 2006 et aurait duré "une bonne partie de 2007", selon la plainte, alors que le milliardaire était marié depuis 2005 à Melania. (photos AFP)

L’ex-actrice porno Stormy Daniels souhaite dire « la vérité » sur sa liaison présumée avec Donald Trump, a affirmé mercredi son avocat, estimant que sa cliente n’était plus liée par un accord de confidentialité conclu avec le milliardaire.

Michael Avenatti a déposé la plainte mardi à Los Angeles pour faire invalider cet accord, conclu peu avant l’élection présidentielle de 2016, l’estimant nul puisque Donald Trump ne l’a jamais paraphé. Selon l’accord, Stephanie Clifford – de son vrai nom – a touché 130 000 dollars en échange de son silence, versés par l’avocat personnel de Trump, Michael Cohen. L’affaire, qui porte sur des faits présumés remontant à plus d’une décennie, embarrasse la présidence qui a démenti plusieurs fois toute liaison entre l’actuel locataire de la Maison Blanche et celle qui était à l’époque une vedette de films pour adultes.

Michael Avenatti a fait mercredi matin la tournée des émissions matinales américaines pour expliquer la décision de sa cliente, âgée de 38 ans. Elle « veut que le public sache la vérité » sur cette « liaison consentie », a-t-il affirmé sur CBS, alors que la clause de confidentialité et l’argent versé étaient « une tentative de lui faire garder le silence ». « Je pense qu’il est temps pour elle de raconter son histoire pour que le public puisse décider qui dit la vérité », a-t-il ajouté sur ABC.

Des réponses aussi rapides à faire qu’un tweet

Selon des documents accompagnant la plainte, l’accord devait être signé par Stephanie Clifford et Donald Trump, sous les pseudonymes de Peggy Peterson et David Dennison. Mais seul apparait le paraphe de Stephanie Clifford sous les initiales « PP ». « Notre position est que l’accord entier est nul et non avenu car M. Trump ne l’a pas signé », a expliqué Michael Avenatti, assurant que sa cliente rendrait l’argent si nécessaire. « Elle pourrait devoir le faire et elle y est prête », a-t-il dit.

Il a assuré être convaincu que Donald Trump était au courant des négociations avec l’actrice porno et du versement d’une compensation. « L’idée qu’un avocat s’engage de son propre chef et sans que son client le sache dans ce type de négociation et dans ce type d’accord est, honnêtement, absurde », a-t-il affirmé. Il a appelé le président à répondre à « des questions très simples : a-t-il signé l’accord ? Savait-il pour l’accord et le paiement ? Ça ne prend pas longtemps et il pourrait répondre rapidement, en moins de 140 caractères » sur Twitter, réseau social préféré du président.

Cette liaison aurait démarré à l’été 2006 et aurait duré « une bonne partie de 2007 », selon la plainte, alors que le milliardaire était marié depuis 2005 à Melania. Leur fils Barron est né en mars 2006. La plainte précise que Stephanie Clifford avait voulu évoquer dans les médias son ancienne liaison après la publication, à un mois seulement du scrutin présidentiel en 2016, d’une vidéo de 2005 dans laquelle Donald Trump se vantait de pouvoir « attraper » les femmes « par la chatte » grâce à sa célébrité. Michael Cohen avait alors cherché à ce que l’actrice « garde le silence dans le but d’éviter qu’elle ne dise la vérité, aidant en cela à assurer (au candidat républicain) la victoire à l’élection ».

Le Quotidien/AFP