Accueil | Monde | L’Europe au milieu d’un monde «hostile»

L’Europe au milieu d’un monde «hostile»


Ursula von der Leyen s’est exprimée devant les eurodéputés à Strasbourg.  (Photo : afp)

La président de la Commission européenne Ursula von der Leyen a dressé ses priorités politiques pour les prochains mois.

L’Europe doit «se battre pour sa place» au milieu d’un monde «hostile» et d’une «tempête» géopolitique qui va durer, a martelé mercredi la présidente de la Commission Ursula von der Leyen devant les eurodéputés, affichant son soutien à la Pologne après l’interception de drones russes. La cheffe de l’exécutif européen a opté pour un ton résolument offensif à Strasbourg, dans un discours d’une heure et demie consacré à ses priorités politiques et à la nécessité de changements profonds face au «nouvel ordre mondial».

En soutien à l’Ukraine, elle a indiqué que l’UE allait utiliser les intérêts des avoirs russes gelés pour accorder un nouveau «prêt de réparation» à Kiev, mais sans toucher directement à ces actifs eux-mêmes. Elle a également promis prochainement un sommet «pour le retour des enfants ukrainiens» enlevés par la Russie. L’UE prépare un 19e paquet de sanctions contre Moscou, qui pourrait aussi cibler certains pays achetant des hydrocarbures russes. En matière diplomatique, Ursula von der Leyen était également très attendue sur le Moyen-Orient, au lendemain de raids israéliens au Qatar visant des responsables du mouvement islamiste palestinien Hamas.

«Ministres extrémistes»

La gauche est arrivée vêtue de rouge dans l’hémicycle pour dénoncer la guerre à Gaza et l’inaction européenne. «Allons-nous attendre qu’il ne reste plus rien de Gaza pour agir ?», s’est indigné le chef des écologistes Bas Eickhout. Ursula von der Leyen a haussé le ton contre le gouvernement israélien en proposant des sanctions contre les «ministres extrémistes» et «une suspension partielle de l’accord d’association (UE-Israël) sur les questions liées au commerce».

Elle a plaidé pour une réforme institutionnelle, un serpent de mer de l’Union européenne. Afin de surmonter ses divisions, l’UE devrait se débarrasser du «carcan de l’unanimité» en matière de politique étrangère et passer à la majorité qualifiée, a-t-elle soutenu. Confrontée à la colère des eurodéputés, elle a ensuite défendu bec et ongles l’accord commercial scellé fin juillet avec les Etats-Unis de Donald Trump, une «stabilité cruciale» dans «le chaos» géopolitique actuel.La présidente de la Commission est critiquée de toutes parts pour cet accord sur les taxes douanières, vécu par beaucoup comme une «humiliation». «Je comprends les premières réactions», mais «pensez aux répercussions d’une guerre commerciale totale avec les États-Unis. Imaginez le chaos», a-t-elle lancé aux parlementaires.

Newsletter du Quotidien

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez tous les jours notre sélection de l'actualité.

En cliquant sur "Je m'inscris" vous acceptez de recevoir les newsletters du Quotidien ainsi que les conditions d'utilisation et la politique de protection des données personnelles conformément au RGPD .