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L’Espagne croit encore à un accord sur la Grèce


"Je n'exclurais pas qu'il puisse y avoir un accord d'ici l'échéance, c'est-à-dire à minuit mardi", a ajouté Luis de Guindos. (photo AFP)

Le ministre de l’Economie espagnol Luis de Guindos a estimé lundi que la Grèce et ses créanciers pouvaient encore parvenir à un accord d’ici mardi soir, date à laquelle expire le programme d’aide actuel à Athènes.

« Il reste encore du temps, le deuxième programme de la Grèce expire mardi soir, ce qui signifie qu’il nous reste 48 heures et je pense qu’il peut toujours y avoir des négociations », a déclaré le ministre, interrogé sur la radio nationale RNE.

« Je n’exclurais pas qu’il puisse y avoir un accord d’ici l’échéance, c’est-à-dire à minuit mardi », a ajouté Luis de Guindos.

Si après cette échéance, il fallait s’entendre sur un nouveau programme d’aide à la Grèce, « tout serait beaucoup plus compliqué », a averti le ministre à la mi-journée, à la sortie d’une réunion extraordinaire du comité des affaires économiques convoquée par le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy.

Pour la Grèce « le mieux est de continuer à faire partie de la zone euro » et l’alternative d’une sortie de la monnaie unique « est bien pire, surtout pour la société grecque », a insisté Luis de Guindos.

Athènes a instauré dimanche un contrôle des capitaux dans le pays, au bord du gouffre financier, après l’échec des négociations avec ses créanciers pour prolonger ses prêts, ouvrant la voie à une sortie de la Grèce de la zone euro.

Ceci a entraîné le décrochage des principales places boursières lundi et une envolée des taux d’emprunt de l’Espagne et des autres pays du sud de la zone euro, les plus exposés à la crise grecque.

Le ministre de l’Economie espagnol, dont le pays est sorti en 2014 de cinq années de récession et de croissance nulle et qui se débat toujours avec les conséquences de cette crise profonde, s’est pourtant voulu rassurant.

« La situation de l’Espagne est très différente » de celle de la Grèce, a-t-il assuré à l’antenne de RNE, avec un taux de croissance économique parmi les plus forts des grandes économies de la zone euro.

« La situation de nos banques n’a rien à voir avec celle que nous avions il y a trois ans et notre déficit budgétaire non plus », a poursuivi le ministre, pour qui « l’Espagne est bien préparée ».

Madrid pourrait d’ailleurs revoir ses prévisions de croissance, a indiqué Luis de Guindos. Le gouvernement table pour l’instant sur une croissance de 2,9% pour 2015 et 2016. La Banque d’Espagne est plus optimiste pour l’année en cours et table sur 3,1% puis 2,7% en 2016.

Le Quotidien / AFP