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L’Espagne affronte sa première vague de chaleur de l’été


Depuis dix ans, la fréquence de ces épisodes de chaleur a triplé par rapport aux années antérieures. Photo : AFP

L’Espagne fait face à sa première vague de chaleur de l’été avec des températures qui pourraient dépasser localement les 44 degrés dans le sud du pays, selon l’agence météorologique (Aemet).

Cette « première vague de chaleur de l’été », qui a débuté dimanche, devrait faire grimper le thermomètre jusqu’à 39-40 degrés dans les régions de Madrid, d’Estrémadure (sud-ouest) et dans l’ouest de l’Andalousie (sud), voire jusqu’à plus de 44 degrés dans les provinces andalouses de Séville et Cordoue, a mis en garde Ruben del Campo, porte-parole de l’Aemet.

Dimanche, le mercure a atteint 43,8 degrés dans la municipalité d’El Granado dans la province de Huelva (sud-ouest), selon l’Aemet.

Pays en première ligne du réchauffement climatique en Europe, l’Espagne est habituée aux températures extrêmes, en particulier dans le sud, mais elle fait face depuis quelques années à une multiplication et à une intensification des vagues de chaleurs, selon les scientifiques.

« Depuis dix ans, la fréquence de ces épisodes de chaleur a triplé par rapport aux années antérieures. Cela va de pair avec l’allongement de la durée de l’été (météorologique) d’environ dix jours par décennie depuis les années 1980 », a souligné Ruben del Campo.

Fin avril, une masse d’air chaud et sec venue d’Afrique du nord avait déjà entraîné un record absolu de température pour un mois d’avril en Espagne continentale avec 38,8 degrés, soit un niveau digne du mois de juillet. Ce phénomène « aurait été quasi impossible sans le changement climatique », avait démontré quelques jours plus tard une étude publiée par le World Weather Attribution (WWA).

Plus largement, l’Europe a connu une année 2022 plus chaude de 2,3 degrés que le climat de la fin du XIXe siècle, a annoncé l’Organisation météorologique mondiale (OMM) la semaine dernière, confirmant la surchauffe du continent à un rythme deux fois plus rapide que la moyenne mondiale, qui alimente canicules et sécheresses exceptionnelles.