Une opération de police était en cours jeudi matin sur l’île grecque de Lesbos afin de transférer des milliers de migrants à la rue depuis l’incendie du camp de Moria vers un nouveau camp d’urgence, a constaté un journaliste de l’AFP.
Vers 7h locales la police passait de tente en tente, réveillant les exilés endormis pour les emmener vers le camp érigé à la hâte après l’incendie, il y a une semaine.
Depuis l’incendie de Moria, où vivaient près de 13.000 réfugiés dans des conditions dramatiques, des milliers de personnes s’étaient installées sous des abris de fortune sur un coin de route et des parkings de supermarché fermés.
Médecins sans frontières, qui a ouvert une clinique d’urgence dans cette zone, s’est vu interdire l’accès dans la nuit, alors que des rumeurs d’évacuation couraient, ont-ils indiqué.
« Un opération de police est en cours pour emmener les réfugiés vers le nouveau camp. Cela ne devrait pas empêcher l’aide médicale », a twitté l’ONG un peu plus tard.
Les autorités grecques et l’ONU construisent depuis samedi un nouveau camp à partir duquel, assurent-ils, les procédures d’asile pourront reprendre. Mais de nombreux réfugiés refusent de s’y installer, par crainte de se voir de nouveau coincés des mois dans l’attente d’un éventuel transfert vers le continent grec, ou un autre pays européen.
L’objectif de ce nouveau camp, « temporaire », ont promis les autorités, est que les réfugiés « puissent progressivement, et dans le calme, quitter l’île pour Athènes » ou « être réinstallés ailleurs », a indiqué mercredi le représentant en Grèce du Haut commissariat de l’ONU aux Réfugiés en Grèce, Philippe Leclerc.
AFP