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Les sujets-pièges du débat Clinton/Trump


Les deux candidats à la Maison Blanche vont être particulièrement exposés lors de ce débat et leurs faiblesses respectives seront mises en lumière. (Photo AFP)

Nombreux sont les sujets problématiques pour Hillary Clinton et Donald Trump, et sur lesquels les candidats pourraient sécher au premier débat présidentiel américain de lundi.

Hillary Clinton

  • Honnêteté : 60% des électeurs trouvent qu’Hillary Clinton n’est pas honnête. La démocrate a beau raconter ses engagements de jeunesse pour prouver la sincérité de sa candidature, elle est sur la défensive notamment dans l’affaire de la messagerie privée qu’elle utilisait lorsqu’elle était secrétaire d’État, et qui pour beaucoup d’Américains symbolise le désir des Clinton de s’affranchir des règles. Ou encore sur la question de sa santé, accusée par ses adversaires de mentir, comme lors de son malaise lors des commémorations du 11-Septembre. La candidate a par la suite dû admettre qu’elle souffrait d’une pneumonie et prendre quelques jours de repos.
  • « Pitoyables »: c’est le qualificatif employé par Hillary Clinton lors d’une soirée de levée de fonds pour décrire la moitié des électeurs de Donald Trump. Elle a regretté d’avoir dit « la moitié », mais les républicains répètent ce mot condescendant, afin de la couper de l’électorat des classes populaires blanches.
  • Fondation Clinton : les soupçons de conflits d’intérêts, notamment lorsqu’elle dirigeait la diplomatie américaine alors que la fondation recevait d’importants dons étrangers, n’ont jamais conduit à des poursuites, mais les Clinton ont du mal à les expliquer.
  • Commerce : Hillary Clinton a longtemps défendu, en tant que secrétaire d’État, le nouveau traité de libre-échange transpacifique signé par Barack Obama. L’an dernier, la candidate a pris position contre, mais peine à rassurer une frange de l’électorat inquiet de la mondialisation.
  • Irak et Libye : la démocrate, alors sénatrice, a voté pour le recours à la force contre l’Irak en 2002, et en tant que chef de la diplomatie, elle a poussé pour l’intervention en Libye en 2011. Elle s’est excusée pour son vote sur la guerre d’Irak, mais le chaos libyen est mis à son passif par Donald Trump.

Donald Trump

  • Économie et commerce : Donald Trump promet de mettre fin aux délocalisations et de rapatrier les emplois industriels, grâce à une renégociation des traités commerciaux, notamment avec le Mexique. Mais ses détracteurs critiquent le manque de détails de ses propositions économiques et craignent le déclenchement d’une guerre commerciale.
  • Déclarations de revenus : le milliardaire refuse de publier sa déclaration de revenus, une tradition de transparence respectée par tous les candidats récents à la présidentielle. Il justifie son refus par le contrôle fiscal quasi-permanent dont il est l’objet.
  • Fondation Trump : elle n’a rien de l’immense organisation Clinton, par sa dimension et ses œuvres. Donald Trump a utilisé sa fondation à des fins personnelles et politiques, selon des documents révélés par le Washington Post, et des transactions douteuses font l’objet d’une enquête de la justice de New York.
  • Avortement : Donald Trump a dit en 1999 qu’il haïssait le concept d’avortement mais était néanmoins favorable au droit à l’IVG. Pour les primaires républicaines, il s’est dit fermement opposé à l’avortement et même favorable à « une forme de châtiment » pour les femmes qui avorteraient de façon illégale. Il a ensuite corrigé le tir en disant que les médecins devaient être punis, pas les femmes.
  • État islamique : cet été, il a accusé Barack Obama et Hillary Clinton d’être les cofondateurs du groupe jihadiste. Il affirme aussi qu’il était opposé à la guerre d’Irak, alors que dans sa seule déclaration publique sur le sujet en 2002 l’homme d’affaires se dit favorable à une intervention.

Le Quotidien/AFP