Les médecins hospitaliers du Portugal ont entamé mercredi une grève de 48 heures à l’appel de leurs deux principaux syndicats, qui dénoncent une dégradation des conditions de travail et réclament une réduction des heures supplémentaires passées dans les services d’urgence.
« Tout indique que l’adhésion à la grève est très importante », a déclaré Diana Povoas, membre de la direction de la Fédération nationale des médecins (FNAM), sans préciser le taux de mobilisation. « La plupart des chirurgies non urgentes et des consultations ne se réalisent pas, mais l’ambiance est calme dans les hôpitaux. Les usagers comprennent les motifs de la grève car ils ressentent eux-aussi une dégradation du service », a-t-elle assuré. Des services minimum sont assurés pendant les deux jours de grève.
Ce mouvement organisé par la FNAM et le Syndicat indépendant des médecins (SIM) se terminera à la veille de l’arrivée du pape François pour un pèlerinage au sanctuaire de Fatima, dans le centre du pays. Dans la mesure où le gouvernement socialiste a dispensé les fonctionnaires de venir travailler vendredi pour leur permettre d’accompagner la visite du pontife argentin, les services de santé fonctionneront à régime réduit pendant cinq jours d’affilée, de mercredi à dimanche.
Les médecins réclament une réduction du travail supplémentaire obligatoire dans les services d’urgence, de 200 à 150 heures par an. Ils exigent également que ces heures soient rémunérées sans les coupes budgétaires décidées par le précédent gouvernement de centre droit. « Le gouvernement a changé, mais la politique reste la même », a affirmé le président de la FNAM, Mario Jorge Neves.
Le Quotidien/AFP