Le groupe jihadiste Daech (EI) et d’autres extrémistes « se propagent comme un cancer » partout dans le monde, s’est alarmé vendredi le chef de l’ONU Ban Ki-moon, appelant les États à prévenir et coopérer davantage pour lutter contre le terrorisme.
« ISIL (acronyme anglais de Daech, NDLR), et tous les autres extrémistes se propagent maintenant comme un cancer partout dans le monde », a déclaré le secrétaire général de l’ONU aux médias, lors d’une conférence internationale à Genève sur la prévention de l’extrémisme violent. Mais, a-t-il insisté, « nous devons mettre la prévention à l’avant-plan de nos efforts. Des preuves existent montrant que la riposte sécuritaire et militaire ne peut à elle seule faire échec à ce fléau ».
Lors de cette conférence, qui a réuni une trentaine de ministres et vice-ministres, Ban Ki-moon a appelé les États à mettre sur pied des politiques nationales fondées sur les quelque 70 recommandations du plan d’action contre l’extrémisme violent présenté par l’ONU en janvier. Ces recommandations sont souvent assez vagues ou déjà mises en œuvre dans divers pays. Elles vont d’actions pour lutter contre la radicalisation des jeunes à des « programmes de réadaptation » des étrangers enrôlés dans des groupes jihadistes, en passant par une « police de proximité ».
Les dirigeants religieux sont appelés à prêcher la tolérance et les fournisseurs d’internet, outil de prédilection de la propagande extrémiste, sont simplement « invités à appuyer les initiatives de prévention ». Ban Ki-moon a indiqué qu’il allait mettre sur pied « un groupe d’action de haut niveau mobilisant tout le système des Nations unies ».