Les incendies continuaient de faire rage lundi dans l’Amazonie brésilienne, malgré le déploiement d’avions bombardiers d’eau, de pompiers et de soldats pour lutter contre les gigantesques feux.
La ville de Porto Velho, dans l’État de Rondônia (nord-ouest), d’où deux avions Hercules C-130 déversent depuis dimanche des dizaines de milliers de litres d’eau pour lutter contre les flammes, restait couverte de larges nuées de fumées. Outre ces deux appareils des forces aériennes, des dizaines de pompiers y ont été dépêchés dimanche pour lutter contre la progression des feux. Le Brésil a également accepté l’aide d’Israël, qui a proposé d’envoyer un avion.
Le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Sergio Moro, a aussi donné son feu vert au déploiement de policiers pour faire face à la destruction illégale de forêts en Amazonie.
Entre samedi et dimanche, 1 113 nouveaux incendies ont été recensés par l’Institut national de recherche spatiale (INPE).
Jusqu’à présent, sept États, dont celui de Rondônia, ont fait appel à l’armée. Quelque 43 000 soldats basés en Amazonie sont disponibles pour combattre les incendies, a annoncé le ministre de la Défense, Fernando Azevedo e Silva. Mais le nombre des soldats envoyés sur le front des incendies et leur modes d’action restaient pour l’heure peu clairs.
De vastes surfaces de la région amazonienne ont été dévastées par les pires incendies recensés depuis des années. Selon les derniers chiffres officiels, 80 626 incendies ont été enregistrés au Brésil cette année, un plus haut depuis 2013, dont plus de la moitié en Amazonie.
La déforestation accélérée sous le gouvernement de Jair Bolsonaro qui encourage les cultures et l’élevage de bovins en Amazonie, corrélée à la saison sèche, explique l’ampleur des feux. L’Amazonie, dont 60% de la surface se trouve au Brésil, s’étend aussi en Bolivie, Colombie, Équateur, Guyane française, Guyana, au Pérou, au Suriname et au Venezuela.
AFP