Les gardes-côtes italiens ont annoncé mercredi avoir secouru une centaine de migrants en détresse sur un canot qui se dégonflait face à la Libye, aucune autorité compétente n’ayant voulu intervenir.
Le canot, « privé de moteur et à moitié dégonflé », selon le communiqué des gardes-côtes, a été aperçu par un appareil mardi après-midi dans la zone de recherche et secours (SAR) libyenne. « L’autorité libyenne responsable des activités de recherche et secours en mer n’a pas assumé la coordination des opérations de secours faute de moyens navals », précise le communiqué.
Les gardes-côtes ont alors informé les autorités maltaises, dont la SAR est voisine de celle libyenne. Ils ont également alerté les autorités de Gibraltar, un navire battant pavillon de ce territoire se trouvant à proximité, ainsi que les autorités françaises en raison de la présence dans la zone d’une plate-forme pétrolière de Total. La France a répondu qu’aucun navire battant pavillon français ne se trouvait dans cette zone de responsabilité libyenne et, vu « le silence persistant des autorités maltaises et de Gibraltar », Rome a assumé la coordination des opérations et envoyé un navire pour secourir les réfugiés.
Ces derniers, 84 personnes, dont six femmes et deux enfants, ont été transférés mercredi à l’aube sur le navire italien qui se dirige désormais vers l’île de Lampedusa. Le centre d’accueil de cette île, première terre européenne sur le chemin des migrants venant d’Afrique du Nord, est saturé avec l’arrivée de centaines de personnes ces derniers jours. Plus de 300 personnes, essentiellement des Tunisiens, sont arrivées au cours de la nuit de mardi à mercredi à bord de 13 embarcations, portant à environ 1 100 le total des migrants dans le centre d’accueil dont la capacité théorique est de 95 personnes.
AFP/LQ