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Les deux Corées commencent à détruire des postes de garde frontaliers


La Corée du Sud a environ 60 postes le long du reste de la frontière et le Nord en a environ 160. (illustration AP)

Les deux Corées ont entamé dimanche la destruction de 20 postes de garde le long de leur frontière commune dans le cadre d’un plan pour réduire les tensions entre elles. Cette suppression intervient aux termes d’un accord entre des généraux des deux pays conclu fin octobre.

Des soldats ont commencé à détruire les vingt postes prévus, vidés au préalable, dans la zone démilitarisée entre les deux Corées, a rapporté l’agence sud-coréenne Yonhap en citant le ministère sud-coréen de la Défense. La Corée du Sud a environ 60 postes de ce type le long du reste de la frontière et le Nord en a environ 160, a ajouté Yonhap.

La Zone de sécurité conjointe (ZSC) du village frontalier de Panmunjom, où fut signée la trêve de la guerre de Corée (1950-53), est la seule portion de la frontière intercoréenne de 250 kilomètres de long où les troupes des deux pays se font face directement. Les deux Corées, toujours techniquement en guerre faute d’un traité de paix en bonne et due forme, avaient convenu de prendre des mesures pour apaiser les tensions militaires à leur frontière, en septembre lors du troisième sommet entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et le président sud-coréen Moon Jae-in à Pyongyang.

Les deux dirigeants avaient notamment accepté de démanteler d’ici la fin de l’année certains postes de garde frontaliers et de cesser les exercices militaires dans la zone à compter de novembre. En octobre, les deux Corées avaient commencé à déminer la ZSC et retirer les armes à feu et postes de garde de la zone en y laissant de part et d’autre 35 gardes non armés. Ces initiatives s’inscrivent dans une détente diplomatique qui s’est traduite par trois sommets intercoréens ainsi qu’une rencontre historique en juin à Singapour entre Kim Jong Un et le président américain Donald Trump.

L’actuel président sud-coréen est partisan depuis longtemps d’un dialogue avec le Nord, qui est soumis à de multiples sanctions de l’ONU du fait de ses programmes nucléaire et balistique interdits.

LQ/AFP