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L’EI aux portes d’une grande ville du nord-est syrien


Un Syrien porte le corps d'un bébé récupéré dans les décombres d'une maison, après une attaque à l'explosif dans la ville d'Alep, ce jeudi 5 juin. (photo AFP)

Le groupe Etat islamique (EI) était ce jeudi aux portes de Hassaké, chef-lieu d’une province du nord-est syrien, malgré la poursuite des raids de la coalition internationale qui ont tué 10 000 jihadistes en Syrie et en Irak.

En Irak, une frappe de cette coalition menée par Washington a détruit l’un des plus importants sites de fabrication de voitures piégées de l’EI, arme de prédilection de l’organisation extrémiste, tandis que des attentats jihadistes contre deux bases militaires ont été déjoués. En Syrie, l’EI ne se trouve plus qu’à 500 mètres de Hassaké, une ville dont le contrôle est partagé entre le régime de Bachar al-Assad et les forces kurdes, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

La chute de cette ville donnerait à l’EI le contrôle d’une deuxième capitale provinciale en Syrie après Raqa (nord), son principal bastion dans ce pays ravagé par quatre ans de guerre. Elle serait le troisième chef-lieu d’une province à échapper au régime, Idleb (nord-ouest) étant aux mains d’Al-Qaïda et de rebelles.

Commencée le 30 mai, la bataille pour Hassaké s’est poursuivie jeudi à la périphérie sud et sud-est de la ville, limitrophes des quartiers tenus par le régime. En soirée, l’EI a fait exploser une voiture piégée près d’une position de l’armée dans le secteur sud, d’après l’OSDH qui n’a pas pu fournir de bilan dans l’immédiat. La veille, six jihadistes s’étaient fait exploser aux alentours de la ville à l’aide de véhicules piégées.

« Des familles dans ces quartiers (sud et sud-est) ont fui vers les secteurs kurdes dans le nord et l’ouest de la ville », a affirmé via internet Arin Shekhmos, un militant de la province, qui a indiqué que le courant était coupé à Hassaké après la prise par les jihadistes d’une station d’électricité.

Le quotidien syrien Al-Watan, proche du régime, a critiqué le manque d’implication des forces kurdes dans la bataille se disant « surpris de la faiblesse de certains frères kurdes ».

AFP