Le nouveau président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé lundi d’organiser une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine pour tenter de régler la crise entre leurs deux pays, suggérant une discussion sous la médiation de plusieurs dirigeants occidentaux.
« Et maintenant, je veux m’adresser au président russe Vladimir Poutine. Faut-il qu’on parle ? Il le faut. Faisons-le ! », a déclaré Volodymyr Zelensky dans un message vidéo diffusé sur le site internet de la présidence ukrainienne.
« Discutons du fait de savoir à qui appartient la Crimée et de qui n’est pas dans le Donbass », la région de l’est de l’Ukraine où une guerre entre les troupes de Kiev et des séparatistes prorusses dure depuis cinq ans, a-t-il ajouté.
Kiev et les Occidentaux accusent la Russie d’y être présente pour soutenir militairement les insurgés, ce que Moscou dément. Une telle rencontre pourrait avoir lieu à Minsk, la capitale du Bélarus, en présence du président américain Donald Trump, de la Première ministre britannique Theresa May, de la chancelière allemande Angela Merkel et du président français Emmanuel Macron, a ajouté Volodymyr Zelensky, élu chef de l’État en avril.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a dit aux journalistes ne « pas être en mesure » de répondre à cette proposition, estimant qu’il s’agit d’ « un format complètement nouveau ». « Il faut déjà comprendre s’il y a des perspectives pour cette rencontre (…) C’est une nouvelle initiative, elle sera examinée mais je ne peux pas encore donner de réaction », a-t-il ajouté.
Les relations entre l’Ukraine et la Russie sont extrêmement tendues depuis le soulèvement pro-européen du Maïdan pendant l’hiver 2013-2014, qui a entraîné la chute et la fuite en Russie du président ukrainien d’alors Viktor Ianoukovitch.
L’arrivée des pro-occidentaux au pouvoir a provoqué l’annexion par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée. Dans la foulée, une guerre entre les troupes ukrainiennes et des séparatistes prorusses a éclaté dans l’est de l’Ukraine, faisant depuis près de 13 000 morts.
LQ/AFP